y a-t-il une différence dans le fonctionnement de votre cerveau ?

La génétique, la régulation hormonale, l’environnement et une alimentation équilibrée sont des facteurs bien connus qui influencent le risque de surpoids et d’obésité. Et notre cerveau joue-t-il un rôle ? Si oui lequel ?
Pour le savoir, des chercheurs de l’Université de Cambridge* ont étudié l’influence de l’hypothalamus, une région clé du cerveau impliquée dans le contrôle de l’appétit. Et ce, parmi 1 351 jeunes adultes, soit de poids normal, soit en surpoids, soit obèses.
Résultat, » le volume global de l’hypothalamus était significativement plus important chez les jeunes adultes en surpoids et obèses. Une relation significative (a pu être observée) entre le volume de l’hypothalamus et l’indice de masse corporelle (IMC). » De plus, » ces différences de volume étaient plus visibles dans les sous-régions de l’hypothalamus qui contrôlent l’appétit en libérant des hormones pour équilibrer la faim et la satiété. « .
Inflammation de l’hypothalamus ?
Quelles explications la science peut-elle donner aujourd’hui ? » Des études antérieures sur des animaux ont montré qu’un régime riche en graisses peut provoquer une inflammation de l’hypothalamus, conduisant à une résistance à l’insuline et à l’obésité. », notent les chercheurs.
» Chez la souris, il n’a fallu que trois jours de régime riche en graisses pour provoquer cette inflammation. D’autres études ont montré que cette inflammation peut élever le seuil de satiété des animaux, ce qui signifie qu’ils doivent manger plus que d’habitude pour se sentir rassasiés. »
Et pourquoi l’inflammation augmente-t-elle le volume de l’hypothalamus ? Parce qu’il augmente la taille de cellules immunitaires spécifiques du cerveau, appelées cellules gliales.
47,3% de la population française en surpoids ou obèse
Des recherches plus approfondies devront être menées. pour confirmer si l’augmentation du volume de l’hypothalamus est le résultat d’un surpoids ou si les personnes ayant un hypothalamus plus gros sont prédisposées à manger plus », concluent les scientifiques.
Connaître les mécanismes à l’origine de l’obésité est en effet une priorité, sachant que le surpoids et l’obésité touchent plus de 1,9 milliard de personnes dans le monde. En France, 47,3 % de la population adulte est en surpoids ou obèse.
Et rien qu’en France, l’obésité touche 8,3 millions de patients. Autant de personnes surexposées aux risques de diabète de type 2, de maladies cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux, de cancer et d’altération de la santé mentale (fragilité cognitive, troubles anxieux, bipolarité, dépression, addictions, troubles du comportement alimentaire, trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, etc.).
Source : Neuroimage : clinique7 août 2023 – Revue Médicale Suisse, Ameli.fr, sites consultés le 9 août 2023
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