Voici comment rendre les bâtiments antisismiques

• Des pays comme le Chili et le Japon, qui subissent régulièrement des tremblements de terre, ont de nombreuses réglementations pour s’assurer que les bâtiments peuvent résister au mieux à ces événements.
• Les dommages aux bâtiments sont la principale cause de décès, de blessures et de pertes matérielles causées par les tremblements de terre, selon le US Resiliency Council.
• Les concepteurs peuvent aider les bâtiments à résister aux secousses sismiques en ajoutant un squelette en acier flexible ou en installant un système «d’isolation de base» pour séparer le bâtiment de ses fondations.
• Construire des bâtiments capables de résister aux tremblements de terre permet non seulement de sauver des vies, mais aussi de réduire les conséquences économiques et environnementales de ces catastrophes.

Chaque pays a des centaines de règles et règlements entourant la construction de bâtiments. Dans des pays comme le Chili et le Japon, qui subissent régulièrement des tremblements de terre, de nombreuses règles supplémentaires ont été mises en place pour garantir que les bâtiments puissent résister au mieux à ces catastrophes.

Le Chili est situé sur la ceinture de feu de l’océan Pacifique, l’une des régions les plus sujettes aux tremblements de terre au monde, et a fait face à plus d’une douzaine de tremblements de terre d’une magnitude d’au moins 7 au cours des 50 dernières années. Mais les pertes en vies humaines sont restées faibles – un fait qui, selon le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, est en partie dû aux codes de construction stricts du Chili.

Les règles ont été mises à jour après que le pays a fait face au plus grand tremblement de terre du monde en 1960. Elles garantissent que les bâtiments sont construits de manière à leur permettre de se balancer avec les ondes sismiques, plutôt que de rester rigides.

Comment rendre un bâtiment antisismique

Lorsqu’un tremblement de terre frappe, il crée des forces horizontales qui secouent les bâtiments d’un côté à l’autre.

Parce que les bâtiments sont faits de béton, qui est solide mais peu flexible, ces forces peuvent étirer le béton et le fissurer.

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Les concepteurs peuvent remédier à cela en ajoutant un squelette en acier flexible constitué de quelque chose appelé barres d’armature, également connu sous le nom d’acier de renforcement. La coulée de barres d’armature à l’intérieur du béton augmente la résistance globale du béton et améliore sa capacité à résister à la force.

En effet, les barres d’armature ont des qualités élastiques et peuvent aider le bâtiment à retrouver sa forme d’origine.

Amortisseurs pour bâtiments

Les bâtiments peuvent également être équipés de systèmes «d’isolation de base» pour séparer le bâtiment de ses fondations grâce à l’utilisation de ressorts ou de glissières. Cela signifie qu’au début d’un tremblement de terre, le mouvement qui en résulte n’imposera pas de contrainte à la structure du bâtiment.

Ce système est utilisé au Japon, où les bâtiments sont érigés sur des amortisseurs – tels que d’épais blocs de caoutchouc – pour les aider à rester stables pendant les secousses.

Après le tremblement de terre de Kobe en 1995, qui a tué plus de 6 000 personnes, le Japon a mené des recherches approfondies sur la fabrication de bâtiments résistants aux tremblements de terre, y compris la modernisation de structures plus anciennes, a rapporté le New York Times. Comme le Chili, il a mis en place des règles strictes pour s’assurer que les bâtiments sont capables de résister aux tremblements de terre.

Les avantages des bâtiments parasismiques

« Les dommages aux bâtiments sont la principale cause de décès, de blessures et de pertes de biens subis à la suite de tremblements de terre », déclare le US Resiliency Council, qui gère des systèmes d’évaluation des performances des bâtiments.

Il dit que s’assurer que les bâtiments peuvent résister aux tremblements de terre permet non seulement de sauver des vies et de prévenir les blessures, mais également de réduire les conséquences économiques de ces catastrophes. Il y a aussi des avantages environnementaux, car il y a moins de débris à mettre en décharge, et pas de consommation ni d’émissions dépensées pour les efforts de reconstruction.

La Turquie fait face à des coûts pouvant atteindre 85 milliards de dollars à la suite du tremblement de terre du début de 2023, dont plus de 70 milliards de dollars nécessaires pour réparer les maisons.

Les catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les inondations et les incendies de forêt sont le deuxième risque le plus grave auquel le monde sera confronté au cours des deux prochaines années, selon le Rapport sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial.

Des recherches sont en cours sur les liens potentiels entre le changement climatique et les tremblements de terre, mais le géophysicien de la NASA, Paul Lundgren, a déclaré au site Web Green Matters que : « Nous ne sommes tout simplement pas en mesure à ce stade de dire que les processus climatiques pourraient déclencher un grand tremblement de terre.

L’US Geological Survey indique que la seule corrélation notée entre les tremblements de terre et les conditions météorologiques est que de grands changements de pression atmosphérique – tels que ceux causés par de grandes tempêtes – peuvent déclencher des «séismes lents», qui libèrent de l’énergie sur une longue période et n’entraînent pas de tremblements de terre.