Val-de-Marne. Un écolier, soupçonné de harcèlement scolaire, arrêté en pleine classe

C’est une intervention qui aura fait réfléchir sa classe sur le harcèlement scolaire. Un collégien de 14 ans, soupçonné de tels actes envers un autre élève transgenre, a été interpellé en pleine classe et placé en garde à vue mardi à Alfortville, dans le Val-de-Marne. Le rectorat de l’académie a mis en cause la méthode utilisée par la police.
« Nous discutons avec les autorités concernées pour comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir dans un établissement scolaire pour interpeller un élève en classe », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Menaces de mort sur Instagram
L’affaire a débuté lorsque les parents d’un lycéen de 15 ans ont réussi à être reçus lundi matin par le proviseur du lycée Maximilien-Perret d’Alfortville, où la victime était inscrite en seconde, a précisé le rectorat.
Le père de l’élève a alors porté plainte au commissariat de la ville, affirmant que sa fille avait été la cible de messages homophobes et de menaces de mort sur Instagram. Grâce à l’utilisation de captures d’écran, les policiers ont identifié l’auteur de ces messages, un élève du collège Henri-Barbusse d’Alfortville, et sont venus l’interpeller en classe.
Une enquête pour violences ayant entraîné une incapacité de travail de moins de huit jours et des menaces de mort a été ouverte mardi matin, a indiqué le parquet. Le fait que ces infractions aient été commises en raison du sexe ou de l’orientation sexuelle de la victime a été considéré comme une circonstance aggravante.
L’écolier, qui a reconnu les faits et exprimé ses regrets, a été présenté devant un magistrat mardi en fin d’après-midi. Le procureur de la République lui a alors notifié une mesure pédagogique, définie par le parquet comme « une activité au profit de la collectivité » qui doit être exercée dans les semaines à venir.
Ces faits sont survenus après le suicide, à la rentrée, de Nicolas, un adolescent de Poissy (Yvelines) qui avait porté plainte pour harcèlement. Ses parents se sont dits « indignés » du traitement de son cas par les autorités et le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a promis un « électrochoc à tous les niveaux » dans la lutte contre le harcèlement scolaire.
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