une enquête ouverte après des banderoles homophobes à Montpellier

Une enquête a été ouverte lundi par le parquet de Montpellier au lendemain de banderoles homophobes brandies par des ultras du club de football de la ville lors d’un match de Ligue 1, messages dénoncés notamment par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera. Cette enquête a été ouverte pour « injures publiques au motif d’orientation sexuelle », « introduction, détention et usage de roquettes ou de feux d’artifice dans une enceinte sportive » et « jet de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes », a indiqué la Montpellier. parquet dans un communiqué à la mi-journée.
Les auteurs doivent être « sanctionnés », prône la ministre des Sports
Dans la matinée, la ministre des Sports avait exprimé sur Twitter sa condamnation « la plus ferme de ces images, de ces propos, de ces actes homophobes qui doivent disparaître des enceintes du football et du sport ». « Leurs auteurs doivent être identifiés, sanctionnés et tenus définitivement à l’écart des stades », a ajouté Amélie Oudéa-Castéra, reproduisant des photos prises au stade de la Mosson au début de la rencontre de la 19e journée de Ligue 1 entre le MHSC et le FC Nantes.
Condamnation la plus ferme de ces images, de ces propos, de ces actes homophobes qui doivent disparaître des enceintes du football et du sport. Leurs auteurs doivent être identifiés, punis et tenus définitivement à l’écart de nos stades. @RomeIsabelle@LFPfr#MHSCFCNpic.twitter.com/t01baWROLM
— Amélie Oudéa-Castera (@AOC1978) 16 janvier 2023
Les banderoles incriminées ont été déployées par les ultras du club héraultais, qui entendaient protester contre les résultats catastrophiques de leur équipe, battue 6-1 quatre jours plus tôt à Nice et proche de la zone de relégation. Il était écrit sur deux d’entre eux « Squad team » et « Go fuck you all… ». Après cette action, les ultras montpelliérains ont déserté leurs tribunes pendant les 15 premières minutes du match, avant de revenir et de lancer des fumigènes sur la pelouse, provoquant l’interruption du match.
Incidents étudiés par la Commission de Discipline LFP
Tous ces incidents seront étudiés lors de la prochaine réunion de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), prévue mercredi, a-t-on appris auprès de la LFP. Dans un communiqué, le club de Montpellier, présidé par Laurent Nicollin, a condamné « avec la plus grande fermeté les propos homophobes tenus sur certaines banderoles ». « Ce genre de discours ne peut être toléré » malgré le « contexte sportif compliqué », a-t-il ajouté.
Scandalisé par les insultes vulgaires et homophobes sur des banderoles déployées par des pseudo-supporters montpelliérains dans les tribunes pour #MHSCFCN J’espère que des sanctions seront prises, tous les sportifs doivent être exemplaires ! pic.twitter.com/XKfaSKL52u
— Hervé Martin (@HrvMartin) 15 janvier 2023
Le MHSC a précisé qu’il entendait rechercher lui-même les responsables : « Des investigations sont en cours et des plaintes seront déposées si nécessaire ». Au niveau local, les banderoles ont également été dénoncées sur Twitter par Hervé Martin, adjoint (chargé des Sports) au maire PS de Montpellier Michaël Delafosse, qui s’est dit « scandalisé » par ces « insultes vulgaires et homophobes ». « J’espère que des sanctions seront prises », a-t-il ajouté. Montpellier, qui s’est incliné 3-0 face à Nantes, occupe la 15e place de la Ligue 1 avec deux points d’avance sur Brest, premier relégable.
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