Un haut responsable des Gardiens de la révolution iraniens est tué à Téhéran

Un haut responsable du Corps des Gardiens de la révolution iraniens a été assassiné dimanche à Téhéran devant son domicile, selon un communiqué des Gardiens.

La déclaration a identifié l’homme comme étant le colonel Sayad Khodayee et a déclaré qu’il avait combattu pendant des années en Syrie dans le cadre du déploiement militaire de l’Iran pour « défendre le sanctuaire » – un terme que l’Iran utilise pour justifier sa présence dans la guerre en Syrie et pour identifier ceux combattant pour l’État islamique. La déclaration imputait l’assassinat à des « terroristes » étrangers affiliés à des puissances mondiales considérées comme des ennemis de la révolution islamique iranienne.

Deux assassins à moto se sont approchés de la voiture du colonel Khodayee et ont tiré cinq balles, ont rapporté les médias officiels. Les photos montrent un homme assis sur le siège du conducteur portant une ceinture de sécurité, saignant de blessures par balle et affalé au volant d’une Kia Pride de fabrication iranienne. Les rapports indiquent que sa femme a été la première personne à retrouver son corps.

Les forces de sécurité sont à la recherche des assassins, qui se sont échappés, ont rapporté les médias officiels. Le procureur de Téhéran est arrivé sur les lieux peu après l’attentat. Le meurtre a eu lieu en plein jour dans une rue sécurisée près du parlement iranien, selon l’Associated Press.

L’assassinat survient à un moment où l’accord sur le nucléaire iranien est dans l’impasse parce que les États-Unis ont désigné les Gardiens comme un groupe terroriste. L’Iran a exigé que la désignation de terroriste soit supprimée comme condition pour relancer l’accord, et Washington a jusqu’à présent refusé.

Il n’y a pas eu de revendication immédiate de responsabilité pour le meurtre. Mais son style fait écho aux attaques précédentes en Iran par Israël.

En novembre 2020, un scientifique nucléaire iranien de premier plan, Mohsen Fakrizadeh, a été assassiné alors qu’il voyageait en voiture à l’extérieur de Téhéran. Un responsable américain et deux autres responsables du renseignement ont déclaré plus tard qu’Israël était à l’origine du meurtre de M. Fakrizadeh, décédé après qu’une camionnette chargée d’explosifs a explosé devant sa voiture, qui a ensuite été aspergée de balles. L’assassinat faisait partie d’une série visant des scientifiques nucléaires iraniens datant de 2010, que l’Iran a imputée à Israël.

En août 2020, le commandant en second d’Al-Qaïda, Abdullah Ahmed Abdullah, a été abattu à Téhéran par des agents israéliens à moto.