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Une bonne leçon
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« Je sais maintenant qu’on ne sait jamais ». Cette phrase de l’acteur (et chanteur) français Jean Gabin prend tout son sens et nous amène à réfléchir.
L’automne dernier, par une belle journée ensoleillée, j’ai chassé l’achigan à petite bouche dans le fleuve Saint-Laurent. Avec mon compagnon de pêche, nous avons taquiné le poisson d’un spot que je connais et que j’exploite depuis plus de 20 ans. Lorsque l’eau n’est pas trop basse et que les lignes d’herbe sont correctement formées, les spécimens sont nombreux. Grâce à l’ancrage électronique de mon moteur électrique, j’ai réussi à m’y positionner comme je le souhaitais et à rester en place. A l’aide d’un spinnerbait, d’un Pop R, d’un Big O et d’un tube, nous avons accumulé 10 battlers de taille moyenne. J’ai ensuite désactivé mon ancre, me suis dirigé de l’autre côté de la structure et j’ai recommencé le même trajet. Nous en avons sorti deux autres. Un peu plus tard, j’ai réessayé mon premier coin préféré sans succès. Mon ami Serge m’a alors dit : « Il ne reste plus rien sur place, on a fait un gros ménage et on a tout récupéré ».
Avant de quitter le site, j’ai attaché un hameçon 1/0, un lest en tungstène de 3/8 once et j’ai empalé dessus un Mister Twister Sassy Swimmer. Mon compagnon a opté pour le même montage du Drop Shot, mais avec un Yum Warning Shot. En moins de 10 minutes, nous en avons déjoué non pas un, ni deux de plus, mais bel et bien 20 de plus. J’étais sidéré de voir comment les poissons ne voulaient pas réagir à certaines présentations, mais au Drop Shot, c’était un peu l’euphorie collective.
Moins de visiteurs
Photo de courtoisie
La pêche à l’alose savoureuse a été beaucoup moins productive ce printemps, au grand regret de nombreux amateurs comme Serge Pitre.
L’alose savoureuse est une espèce combative originaire de l’océan Atlantique. Chaque année, il séjourne environ quatre semaines, environ de la mi-mai à la mi-juin, dans les eaux de Montréal et de la Rive-Nord pour se reproduire.
Selon l’expert Serge Pitre, « la pêche de ces harengs de grande taille a été très décevante cette année et le nombre de prises a été vraiment en dessous de la moyenne ». M. Pitre croit que le début de la migration a été retardé en partie à cause de la température trop froide en avril. « Lorsque le niveau d’eau est normal, les poissons se concentrent dans les eaux de la rivière des Prairies, près de Laval ou de Montréal. En mai, le niveau était si haut que les aloses avaient plusieurs autres options et ont pu continuer leur voyage dans la rivière des Mille-Îles, en rivière, etc., explique le pêcheur qui a plus de 45 ans d’expérience. Il y avait donc de faibles concentrations à divers endroits.
« L’alose savoureuse aime les eaux claires. Tout au long de sa visite, l’eau était haute et sale. Ajoutez à cette combinaison des vents implacables qui brouillaient la surface. Les poissons ne voyaient même pas nos turluttes pourtant très colorées », explique tristement ce passionné qui avoue avoir perdu l’appétit.
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