Le Texas est l’un des treize États américains au moins qui n’ont pas de climatisation universelle dans les prisons d’État. Tout au long de l’histoire de l’emprisonnement au Texas, les personnes incarcérées ont subi de graves dommages dus à la chaleur extrême et au manque de protections adéquates. Bien que 87 % des ménages aux États-Unis utilisent des équipements de climatisation, seuls 30 % des unités pénitentiaires du Texas sont entièrement climatisées. Le nombre de personnes incarcérées qui sont tombées malades ou sont décédées des suites d’une exposition à des températures extrêmes tout au long de l’histoire de l’État est inconnu, mais des groupes notables de maladies et de décès liés à la chaleur se sont produits. L’absence de climatisation dans les prisons, en particulier dans les zones d’habitation, a été considérée comme une violation des droits de l’homme. La chaleur extrême a un impact disproportionné sur les personnes incarcérées présentant des vulnérabilités médicales ou mentales. Ces vulnérabilités sont surreprésentées dans les systèmes pénitentiaires aux États-Unis et en particulier au Texas. L’augmentation des températures annuelles et l’augmentation des jours à plus de 100 degrés au Texas continueront d’aggraver la dégradation de la santé des personnes incarcérées et du personnel.
Les conclusions de ce rapport démontrent que les politiques actuelles d’atténuation de la chaleur ne se traduisent pas par des protections adéquates contre les maladies liées à la chaleur pour les personnes incarcérées. Les expériences des personnes incarcérées dans les prisons du Texas éclairent les problèmes systémiques et les schémas dans toutes les unités et élargissent également la compréhension des maladies et des décès liés à la chaleur en tant que catastrophe continue mais évitable. De plus, des enquêtes et des lettres recueillies en 2020 révèlent comment la pandémie de COVID-19, qui a eu un impact disproportionné sur les populations incarcérées au Texas, a créé de nouveaux défis pour les stratégies d’atténuation de la chaleur ciblées individuellement dans les prisons du Texas. Les personnes incarcérées ont décrit l’environnement de chaleur extrême et la pandémie de COVID-19 comme un « enfer vivant ».
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