Ils encourent la peine la plus lourde du code pénal français.
Les deux avocats de Salah Abdeslam, Mes Martin Vettes puis Olivia Ronen, plaideront vendredi la défense de leur client, le seul membre des commandos terroristes du 13 novembre qui a tué ce soir-là 130 personnes à Paris et Saint-Denis. Ils tenteront de lui faire éviter la peine de réclusion à perpétuité, assortie d’une période de sûreté incompressible, qui était exigée par les procureurs généraux.
La tâche s’annonce lourde. Jugé comme « co-auteur » des attentats qui sont considérés comme une scène de crime unique, Salah Abdeslam, 32 ans, doit répondre de 130 meurtres aggravés. Selon le procureur de la République, « Salah Abdeslam a le sang de toutes les victimes sur la conscience, l’un des trois procureurs généraux. C’est comme s’il avait leur sang sur les mains. »
« Je veux qu’on m’oublie pour toujours »
Quasi silencieux durant les six années d’enquête, le principal accusé du procès du 13 novembre s’était autoproclamé « combattant de l’Etat islamique » à l’ouverture du procès, enchaînant les provocations avant de montrer plus de contrôle au fil du mois. Il a finalement livré une version des faits dans laquelle il affirme avoir « renoncé » au dernier moment à se faire exploser dans un café du 18e arrondissement de Paris, « par humanité ». Mais celui-ci n’a pas vraiment convaincu.
« Je ne veux pas qu’on se souvienne de moi, je veux qu’on m’oublie à jamais, a-t-il déclaré lors de son dernier discours avant de s’excuser, en larmes, auprès des parties civiles : « Je vous demande de haïr avec modération », leur a-t-il lancé. Il avait conclu par ces mots : « Si j’ai fait du bien à une seule victime, c’est une victoire. »
L’audience doit commencer à 12h30
Le verdict est attendu mercredi.
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