Richard Séguin parcourt les routes du Québec depuis plus de 50 ans pour partager ses chansons. Quelques mois après avoir fêté ses 70 anse anniversaire, c’est de nouveau sur scène qu’il s’apprête à vibrer dès l’automne avec les morceaux de son opus Liens lieuxqui sera dévoilé le 9 septembre.
Le premier single de cet effort en studio, Résidermontre une fois de plus toute son agilité à nous faire réfléchir, à la fois en regardant en arrière pour mieux avancer, mais aussi en se tournant vers un avenir nourrissant l’espoir.
Fils de Pointe-aux-Trembles, dans l’est de Montréal, Richard Séguin a très tôt adopté les Cantons-de-l’Est comme terre d’inspiration et d’accomplissement. Il a même contribué à revitaliser le village de 98 âmes où il a élu domicile il y a plusieurs décennies, Saint-Venant-de-Paquette, situé en bordure de la frontière canado-américaine.
C’est pourquoi nous l’avons invité à l’émission du lundi de La belle tournée, qui célèbre l’Estrie. L’animateur Guy Jodoin reçoit également Étienne Coppée, Édith Butler et Jean-Philippe Dion sur le plateau installé au cœur de la Mine Jeffrey, à Val-des-Sources.
Richard Séguin habite Saint-Venant-de-Paquette depuis un demi-siècle, même s’il avait un pied dans la métropole. Le village est connu pour son Sentier Poétique et sa Grande Nuit de la Poésie, qui aura lieu le 20 août prochain. « C’est notre abri, notre refuge, le lieu où je compose », a indiqué Richard Séguin, qui est heureux d’être là » un citoyen comme les autres ».
Auparavant, c’est plutôt à Magog qu’il s’est arrêté au début des années 1970, faisant des rencontres décisives au Café du quai, avec Harmonium et La Quenouille bleue, le groupe qui a précédé Beau Dommage.
Solde
Lors de l’entrevue accordée à l’Agence QMI, prenant une pause du mixage de son prochain album, Richard Séguin a parlé à plus d’une reprise de la recherche d’équilibre pour expliquer ses choix de vie, lui qui, après chaque tournée, a hâte de retourner sur ses terres réfléchir, profiter du silence et écrire.
« C’est facile de se perdre dans la frénésie des tournées, mais moi, quand je suis revenu ici, je ne faisais pas de spectacle, je faisais une pause et je participais activement aux activités du village, comme la création du Sentier poétique. ça voulait dire qu’on était les deux mains dans le sol, dans l’action collective, ça m’a fait du bien, l’équilibre, la respiration dans une vraie ambiance, pas déformée, ça ramène sur terre et le travail rend humble. parcelle. »
Un travail nourri par l’altitude et l’horizon
Richard Séguin croit que son petit coin de paradis a nourri son travail. « C’est sûr que ça m’a influencé musicalement. Il y a tellement d’espace ici. On est en montagne à 1500 pieds d’altitude, on dirait que tu es porté par l’horizon, dans la musique il y avait peut-être un appel à créer une musique en spirale, que j’appelle, une musique où l’on peut développer un thème musical où la voix peut monter en flèche.
Il s’inquiète du monde qu’il laisse à ses trois petits-enfants. « Si j’ai de la chance, j’ai encore 15 ans devant moi. Mais je regarde les conditions dans lesquelles on va sortir de notre environnement et ça m’inquiète beaucoup.
Et il se rebelle contre l’invasion russe de l’Ukraine. « Ma chanson Au bord du tempscomposé il y a six ans, explique à ma petite-fille la réalité des réfugiés et je l’ai chanté dans l’émission en pensant aux réfugiés ukrainiens, à l’accueil qu’on peut leur réserver », a mentionné Richard Séguin, membre des Artistes pour la paix.
L’épisode de La belle tournée consacrée à l’Estrie est diffusée ce lundi, à 20 h, sur TVA.
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