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Révélation : Getir licencie la moitié de ses effectifs pour de « drôles de raisons »

by Malagigi Boutot
juillet 25, 2022
Révélation : Getir licencie la moitié de ses effectifs pour de « drôles de raisons »


Le 25 mai, dans les locaux parisiens de Getir, le patron, Nassim Salur, est apparu sur grand écran pour annoncer la réduction de 14 % des effectifs dans le monde pour les activités du siège. La nouvelle stratégie de cette entreprise qui propose la livraison à domicile de petites courses alimentaires « en presque 10 minutes « , a un nom : « efficacité » – on est peut-être une start-up turque, mais on jargonne en anglais comme partout ailleurs.

Les coupes sont évaluées à un peu plus de 4 000 postes dans le monde. Mais, quelques jours plus tard, ce serait plus ou moins la moitié des effectifs français – plus de 1.800 début juin -, toutes activités confondues, qui s’annoncent sur la sellette, selon une source interne à l’entreprise. Depuis six semaines, des dizaines de salariés ont été licenciés pour diverses fautes, certains départs ont été négociés, d’autres ont vu leur période d’essai brutalement interrompue.

Une pluie de sanctions disciplinaires

Les témoignages dénonçant des licenciements pour des motifs douteux commencent à se multiplier sur les réseaux sociaux et les plateformes d’emploi, où la cote employeur de Getir a chuté. « On est licenciés du jour au lendemain, pour des raisons étranges », l’un d’eux se plaint. Les ressources humaines annuleraient même les contrats des travailleurs récemment débauchés avant même qu’ils ne commencent leur travail.

Cela ressemble à une fraude au licenciement. »

Hichem Aktouche, secrétaire du syndicat SUD du commerce et des services d’Île-de-France

Tout cela se fait discrètement, la direction veut à tout prix éviter un plan social. Pour préserver son image ? Parce qu’elle pense que c’est trop cher ? Nous aurions aimé que la direction de Getir accepte de nous répondre pour le savoir.

Il existe de nombreux motifs de sanction. On retrouve les classiques, comme les absences ou les retards… Mais aussi ne pas attacher son casque, livrer des clients sous l’emprise de stupéfiants ou recevoir des infractions au code de la route – et tenir la promesse de livrer en moins de 10 minutes implique régulièrement quelques entorses – sont aussi partie des motifs de sanction disciplinaire pouvant entraîner le licenciement pour faute ou la fin de la période d’essai.

« Cela ressemble à une fraude au licenciement » note Hichem Aktouche, secrétaire du syndicat SUD du commerce et des services en Île-de-France. Elle appelle les salariés à se syndiquer. « C’est crucial. Cela fait plus d’un an depuis juillet que l’entreprise compte plus de 11 salariés, elle va devoir organiser des élections du personnel, il insiste. Il est urgent d’élire des travailleurs protégés pour mettre le nez dans les livres et s’assurer que l’entreprise fait les choses correctement. » Mais des dizaines de salariés auront déjà été licenciés avant la tenue d’un éventuel premier CSE.

Sites Web en « hibernation »

Alors que l’adresse de Getir France est une boîte postale à Neuilly-sur-Seine, les salariés du siège social travaillent dans un espace de coworking au cœur de Paris. Ils étaient là une centaine en juin et une quinzaine d’entre eux ont déjà été licenciés, selon notre source interne. Plusieurs sites, comme Montrouge, ont déjà baissé le rideau. Ils sont dans « hibernation », disent-ils à Getir. Avec 50 à 60 commandes par jour, il est impossible de faire vivre une équipe de quinze personnes. Les « bons » sites réalisent environ 150 commandes quotidiennes, précise un livreur. Même s’il travaille dans un entrepôt préservé, il est toujours inquiet. Il connaît des collègues qui ont déjà été licenciés.

Cependant, en mars, il était temps de célébrer. Getir venait de boucler une levée de fonds de près de 800 millions d’euros, portant sa valorisation à plus de 11 milliards d’euros, faisant de la société le 2e acteur mondial du secteur, derrière l’américain Gopuff et devant l’allemand Gorillas, qui vient d’acquérir Frichti. Getir avait ouvert plus de 40 entrepôts à Paris et s’était implanté dans plusieurs villes comme Lille, Marseille, Lyon, Aix-en-Provence, Cannes, Antibes, Montpellier… En quelques semaines, tout a changé. Et l’état de la situation économique ne suffit pas à l’expliquer.

« Nous brûlions de l’argent »

Les salariés de Getir ont une expression pour décrire la période faste, qui s’étend de l’arrivée de l’entreprise en France, en juin 2021, à mai dernier : «Nous brûlions de l’argent. » Les taxis et bus parisiens se sont habillés aux couleurs – violet et jaune – de Getir ; les promotions étaient agressives, sans aucun souci de rentabilité ; l’entreprise sautait sur tous les emplacements du centre-ville qui pourraient être transformés en entrepôt dans le but d’ouvrir 100 magasins sombres…

La carte de crédit du groupe a été utilisée sans restriction. Ainsi, à Lille, une pièce visiblement inadaptée a vu son sol s’effondrer lorsque des employés ont commencé à y entreposer de la nourriture. Résultat, des dizaines de milliers d’euros de travail.

Par ailleurs, alors que les services de livraison – et l’ensemble de ce qu’on pourrait appeler l’économie paresseuse – connaissaient un boom au plus fort de la pandémie, l’ensemble du secteur a subi une forte baisse depuis les déconfinements. Le secteur est en crise, tiré vers le bas par les mauvais résultats du Nasdaq, le marché où sont cotées les principales entreprises technologiques. Toutes ces raisons font que, selon Bloomberg, Getir s’attend à perdre 1 milliard d’euros cette année.

Cambrioleurs et trafic de drogue

Passer de zéro à plus de 1 800 salariés en quelques mois ne s’est pas non plus fait sans mal. Ainsi, le 25 novembre 2021, Getir a ouvert une boutique dans l’Est parisien. Les employés qui avaient été embauchés pour y travailler n’ont été payés qu’en janvier 2022 ! Plusieurs salariés ont témoigné de la détresse économique dans laquelle ils ont été plongés.

Ensuite, nous avons dû recruter à grande vitesse; la promesse du CDI, avec droits réels, était séduisante, mais il y a eu quelques ratés. Une bande de cambrioleurs aurait momentanément rejoint l’effectif des livreurs, profitant des codes d’accès aux immeubles pour commettre leurs méfaits.

Le matériel Getir était également utilisé dans le trafic de drogue : il permettait la circulation et la livraison de produits en toute impunité. Depuis lors, porter un uniforme en dehors des heures de travail ou revendre du matériel Getir est passible de sanctions voire de licenciement. Des services de sécurité privés ont également été recrutés devant les entrepôts. « C’est que des gens de l’extérieur sont venus voler des vélos électriques », justifie un responsable du site.

La direction n’hésite pas à se présenter en opposition au modèle d’ubérisation…

Getir a également pu profiter de la veine « contrat initiative emploi » et des aides publiques à hauteur de 47 % du Smic pour recruter 350 jeunes en insertion. Un partenariat avec Pôle Emploi fait toujours bonne presse. Car, pour Getir, l’image est très importante. La direction maintient sa réputation de bon employeur et n’hésite pas à se présenter en opposition au modèle d’ubérisation. « Il y a quand même une vraie différence : Uber refuse d’appliquer le droit du travail. Et chez Getir, l’appliquer devient un argument commercial, il faut les applaudir pour le respect de la loi », remarque Barbara Gomes, docteur en droit social et élue PCF au Conseil de Paris.

Le travail du dimanche est aussi un problème pour l’entreprise

Le salarié ne protège pas l’entreprise des difficultés juridiques. Getir rencontre des problèmes avec le code de l’urbanisme qui considère les dark stores comme des entrepôts, sauf que plusieurs d’entre eux sont situés dans des locaux commerciaux, ce qui est illégal. Paris a demandé la fermeture de plusieurs d’entre eux.

Des incertitudes entourent également le contrôle de la vente d’alcool. La municipalité et la police ont déjà vérifié Getir à ce sujet et attendent de voir son permis IV. Selon nos sources, le travail du dimanche pose également problème à l’entreprise, qui ne veut pas respecter ses engagements sur les temps de repos. La direction a donc envoyé un courrier à Bruno Le Maire et Élisabeth Borne pour demander diverses modifications de la loi. « Ici, on voit leur sentiment d’impunité. Ces dirigeants arrivent avec des millions de dollars, des promesses d’emploi et se sentent assez puissants pour négocier les règles. Ce n’est pas le patron d’une PME qui peut s’amuser à appeler le ministre de l’Économie pour modifier un texte de loi qui ne lui convient pas », soupire Barbara Gomes.

L’objectif : devenir un vaste réseau de franchises

L’objectif avoué de Getir est désormais de devenir une plateforme de quelques dizaines d’employés, et un vaste réseau de franchises. Le système est déjà en place en Turquie, avec 600 magasins franchisés. La filiale hollandaise, qui permet de défiscaliser tous les revenus liés à la propriété intellectuelle – souvent 20% du chiffre d’affaires du franchisé – a déjà été créée.

Getir contrôle tout : « Dès le premier jour, ils ont des locaux, un bail, une équipe formée et du stock. Cela garantit que le franchisé est payé dès le premier jour grâce à la clientèle existante. Les frais de stockage et de fonctionnement sont à la charge de Getir. De même, nous mettons notre technologie au service du franchisé », explique Alec Dent, directeur général de Getir France à ecommercemag.fr.

Le franchisé assume tous les risques et obligations juridiques.  » Maintenant que le modèle d’Uber est attaqué, les entreprises s’emparent des systèmes traditionnels d’externalisation en cascade, note Barbara Gomes.Mais, quel que soit le modèle, l’objectif reste le même : le commerce rapide veut changer les habitudes de consommation. Et pas du tout dans le sens qu’il nous faut : vers plus de sobriété. L’économie de la paresse pousse à la surconsommation, au surstockage de nourriture qui produit toujours plus de déchets… De plus, ces entreprises occupent de l’espace au cœur des villes, quand nous sommes en pénurie.logement, regrette l’élu parisien.

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