Rencontrez le Français qui court 100 marathons pour sensibiliser au changement climatique

Publié le:
Nicolas Vandenelsken, un Français de 30 ans, court 100 marathons en autant de jours pour sensibiliser à l’empreinte carbone laissée par les grands événements sportifs. L' »éco-aventurier » comme il se surnomme a déjà traversé une dizaine de régions depuis son départ le 3 septembre.
« Je fais à mon corps ce que nous faisons à la planète », expliquait Nicolas Vandenelsken, alors qu’il arrivait à Paris pour son 84e marathon.
Vandenelsken, qui a fait vérifier sa condition physique par des médecins avant de partir, a déclaré qu ‘ »avec ma force mentale et mon entraînement, je suis capable de m’en sortir ».
Mais il a ajouté: « Je ne conseillerais à personne de courir 100 marathons en 100 jours, car je m’attends à en ressentir l’impact sur mes articulations dans cinq ou 10 ans. »
100 marathons en 100 jours
Son itinéraire de marathons de 42,2 kilomètres doit ressembler à un cœur vu sur une carte de France.
100 villes sont mises en scène dans 11 régions et 49 départements français. En cours de route, Vandenelsken – qui est militant dans deux organisations dédiées à la sensibilisation au climat dans le sport comme Uni-Vert Sport – a rencontré des enfants, des organisations à but non lucratif et des agriculteurs pour les alerter sur la crise climatique.
Le 25 novembre, il s’est entretenu à Paris avec la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castera, lui disant lui avoir dit : « Le sport est un levier incroyable pour toucher un maximum de personnes ».
1️⃣0️⃣0️⃣ marathons en 1️⃣0️⃣0️⃣ jours…inimaginable.
Admirative du challenge totalement hors norme que s’est lancé Nicolas Vandenelsken, fondateur du #GreenNicoTour pour promouvoir l’écologie dans le sport👏
C’est promis Nicolas, notre secteur prendra toute sa part sur le sujet 💪🌎 pic.twitter.com/ZPSyr1qBeX— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) 25 novembre 2022
Nicolas Vandenelsken a travaillé dans le secteur de l’événementiel sportif avant de tout quitter : « Je ne voyais pas l’intérêt de travailler pour des événements qui servent à promouvoir les marques et à inciter à la surconsommation », explique l’éco-aventurier.
Empreinte carbone
« Nous faisons tout pour réduire notre empreinte carbone. Mon matériel est transporté à vélo, même notre site internet est optimisé dans cet objectif », a-t-il déclaré à France Info.
Le sportif est aussi végétarien : « C’est aussi important pour moi de montrer qu’on peut être végétarien, réduire sa consommation de viande tout en faisant des efforts physiques conséquents au quotidien. »
Entreprise sportive vs crise climatique
Vandenelsken a chronométré ses courses pour coïncider avec la Coupe du monde de football au Qatar qui a été critiquée, entre autres, pour son empreinte carbone.
Mais il a dit que son inquiétude allait bien au-delà d’un événement majeur.
« Toutes ces grandes organisations devraient d’abord penser au respect de l’intégrité de la nature avant de penser aux affaires du sport, avant de penser à l’argent », a-t-il déclaré.
Parmi les mesures concrètes, Vandenelsken a déclaré qu’il aimerait voir des quotas de transport pour des événements majeurs comme la course cycliste Tour de France, et la rénovation des infrastructures sportives existantes plutôt que de les construire à partir de rien.
« Mon objectif est de faire voter une loi », a-t-il ajouté.
Son dernier marathon doit l’emmener à Valenciennes, dans le nord de la France, le 10 décembre.
(avec AFP)
rfi En2Fr