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Question du lecteur : Puis-je porter un hijab ou un foulard lors d’un séjour en France ?

Question : Nous serions ravis de venir en France pour des vacances en famille, mais nous sommes musulmans et plusieurs membres de la famille portent le hijab. Est-ce vrai que c’est interdit en France ?

En août, le gouvernement français a interdit aux élèves et aux enseignants de porter des abayas – une tenue ample et modeste habituellement portée par les femmes musulmanes – dans les écoles publiques,

Le gouvernement a fait valoir que le vêtement constitue un symbole de religion et contredit donc le principe strict de laïcité de l’État en France. La règle était une extension des règles existantes autour de la laïcité (laïcité) qui interdisent le port du hijab dans les écoles françaises.

Bien qu’il existe des règles concernant le port de tout type de vêtement religieux – du hijab à la kippa en passant par un crucifix – la plupart d’entre elles n’affectent pas les visiteurs du pays.

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Interdire

En 2010, la France a interdit totalement les vêtements couvrant tout le visage, comme la burkha ou le niqab. Ceux-ci ne peuvent être portés dans aucun espace public et vous risquez une amende de 150 €. Une source de confusion pour les étrangers est le mot français voile (voile) qui est parfois utilisé de manière interchangeable pour parler à la fois de burkhas et de hijabs. Techniquement, le terme correct pour désigner un couvre-visage complet en français serait voile intégral.

Il est également interdit de porter le maillot de bain intégral appelé burkini dans les piscines municipales : il est autorisé sur la plage (après que le Conseil d’État français a annulé les interdictions imposées par certaines autorités locales) et dans les piscines privées.

En matière de sport, le Conseil constitutionnel français a déclaré dans un arrêt de juin que les fédérations sportives françaises peuvent choisir d’imposer des exigences vestimentaires aux joueurs lors des compétitions et événements sportifs « afin de garantir le bon déroulement des matches sans heurts ni confrontations ».

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A ce titre, elle a confirmé une règle de la Fédération française de football (FFF) interdisant le port de « tout signe ou vêtement manifestant clairement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale » pendant le match. Celui-ci interdit donc aux joueurs de porter le hijab lorsqu’ils participent à un match sur les terrains de la FFF, mais ne couvre pas les spectateurs.

Les fédérations d’autres sports, comme le rugby, ont choisi de ne pas interdire. Les joueuses de rugby peuvent porter un hijab pendant les matchs « à condition que cela ne constitue pas un danger pour celle qui le porte ou pour les autres joueuses ». Le handball et le judo autorisent également le port du hijab, et la Fédération française de tennis exige simplement que « des vêtements compatibles avec la pratique du sport » soient portés.

Les concurrents des Jeux olympiques de Paris en 2024 seront autorisés à porter un hijab pour concourir, tout comme les spectateurs.

Pas d’interdiction

En revanche, il n’y a pas d’interdiction générale lorsqu’il s’agit de hijabs, foulards ou abayas.

Cela signifie qu’un étranger en visite en France peut être assuré qu’il est autorisé à porter son hijab (ou son abaya) lorsqu’il se promène dans la rue, visite un musée, prend les transports en commun ou toute autre activité dans l’espace public.

Les règles concernant le port de vêtements religieux comme les grandes croix chrétiennes, le turban sikh ou les kippas, ne s’appliquent en réalité qu’aux bâtiments gouvernementaux et aux employés publics – et sont donc peu susceptibles d’affecter les visiteurs.

Par exemple, les écoles publiques sont considérées comme des bâtiments gouvernementaux et, à ce titre, les étudiants et les enseignants ne peuvent pas porter de signes manifestes de religion. C’est aussi la raison pour laquelle les écoles n’organisent pas d’assemblées religieuses et, à Noël, ne présentent pas de crèches ni de crèches.

Ceci étant dit, une personne fréquentant une école française serait autorisée à porter un hijab, puisqu’elle n’est ni élève ni enseignante.

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De même, bien que les fonctionnaires travaillant dans des bâtiments comme la préfecture ne soient pas autorisés à porter le hijab lorsqu’ils sont au travail (bien qu’ils soient libres de le faire à leur rythme), les visiteurs de ces bâtiments ne sont pas concernés.

L’interdiction du hijab ne couvre pas les universités.

Pourquoi?

Si tout cela semble un peu déroutant, il pourrait être utile d’examiner la philosophie qui se cache derrière les règles.

Le contexte est le principe français de laïcité – ou la laïcité de l’État. C’est l’idée que chacun en France a la liberté de pratiquer son culte comme il l’entend – mais l’État lui-même reste strictement neutre et ne participe à aucune pratique religieuse.

LIRE LA SUITE : EXPLIQUÉ : Que signifie réellement la laïcité (laïcité) en France ?

Parce que l’État doit être neutre, les agents publics – en tant que représentants de l’État – ne peuvent pas porter de signes religieux. Cela signifie qu’un policier, une préfecture ou un pompier, par exemple, ne serait pas autorisé à porter le hijab au travail. Ce qu’ils portent à leur époque est entièrement leur choix personnel, tout comme bien sûr leur religion.

Même si le gouvernement français ne tient pas compte de la race ou de la religion, des études privées estiment qu’il y avait au moins 5,7 millions de Français musulmans en 2022, soit environ 8 % de la population totale du pays.

Parmi cette population, de nombreuses femmes choisissent de porter régulièrement le hijab. Une étude récente de l’Insee révèle que plus d’un quart (26 %) des femmes musulmanes âgées de 18 à 49 ans en France déclarent porter un foulard.

Cela dit, il est plus courant de voir des femmes porter le hijab et le foulard dans les grandes villes, comme Paris ou Toulouse, que dans les zones rurales ou les petites villes de France.


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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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