Presque tout le Portugal dans un état de sécheresse sévère avant même le début de l’été

Le Portugal a soif et la canicule qui enveloppe l’Europe ne va pas arranger les choses. Le mois dernier a en effet été le mois de mai le plus chaud depuis quatre-vingt-douze ans dans l’ancienne Lusitanie romaine, avec une température moyenne de 19,19°C, soit une augmentation de 3,47°C par rapport à la période 1971-2000, rapporte cette semaine le journal portugais Publique.
Selon le Service météorologique portugais (IPMA) cité par le journal, « 97% du territoire portugais est en situation de sécheresse sévère », après des températures anormalement élevées et des précipitations inférieures à la moyenne.
En mai, la pluviométrie a été bien inférieure à sa moyenne printanière et les agriculteurs sont en première ligne face à cette situation. Les réservoirs d’eau de pluie sont presque vides, le sol est sec et la croissance des cultures est entravée.
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Photo satellite alarmante
Des images du réservoir de Bravura dans le sud du Portugal, prises à cinq ans d’intervalle par les satellites Copernicus Sentinel-2, montrent l’étendue des dégâts causés par la sécheresse. Le réservoir n’était qu’à 14,6% de sa capacité le mois dernier. Le contraste est saisissant entre le 14 juin 2017 et le 8 juin 2022.
Selon @ipma_pt9⃣7⃣% de #Le Portugal 🇵🇹 souffre de conditions de « sécheresse sévère »
⬇️ Les effets de la rareté de l’eau dans le barrage Bravura (qui est maintenant à 14,6 % de sa capacité 🚱) sont visibles lorsque l’on compare #Sentinelle2 🇪🇺🛰️images de juin ↙️2017 et ↘️2022 pic.twitter.com/xZgwF6vz5i
— 🇪🇺 DG DEFIS #Plus FortsEnsemble (@defis_eu) 14 juin 2022
Fin mai, l’IPMA a également noté une diminution significative du pourcentage d’eau dans le sol sur l’ensemble du territoire, en particulier dans les régions du Nord et du Centre, la vallée du Tage, l’Alentejo et l’Algarve, où la teneur en eau est inférieure à 20 %.
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Sécheresses croissantes
Selon un climatologue portugais cité par Euronews, les sécheresses sont désormais plus fréquentes et les années exceptionnellement pluvieuses sont plus rares et cette tendance se poursuivra à l’avenir. « Les projections indiquent pour la fin de ce siècle, une diminution des précipitations dans tout le pays », explique-t-elle. « Ces écarts pourraient correspondre à des pertes pluviométriques de 15 à 20% dans le nord et de 30 à 40% dans le sud du pays : ce qui est très important », prévient-elle.
Réchauffement général
Si la sécheresse est forte au Portugal, ces dernières semaines ont également été synonymes de températures plus élevées dans toute l’Europe. Selon les données de février du service Copernicus sur le changement climatique, la météo en Europe le mois dernier était supérieure de 2,9°C à la moyenne de la période 1991-2020.
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