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Politique

où sont les sept projets phares du gouvernement ?

L’exécutif s’apprête à dévoiler aux partis, lundi 18 septembre, les grands principes de sa feuille de route. Plusieurs annonces importantes ont déjà été faites durant l’été.

C’est le plan des plans, l’épine dorsale sur laquelle seront ancrées toutes les politiques visant à faire face à la crise climatique. Le gouvernement réunit les partis politiques lundi 18 septembre pour leur présenter les principes de sa planification écologique. Cette réunion sera suivie d’une Conseil de planification de trancher les arbitrages finaux à une date qui reste à déterminer, avant l’examen du budget en octobre.

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Le défi est titanesque : la France doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % par rapport à 1990 d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 pour respecter les objectifs fixés par l’UE et limiter le réchauffement climatique. Si certains dossiers sont déjà en cours, des investissements importants seront nécessaires pour les mener à bien, en plus d’un soutien politique à long terme. Sept milliards d’euros sont prévus dans le budget 2024. Franceinfo fait le point sur sept projets phares de ce « projet du siècle ».

1Mettre fin aux voitures thermiques et encourager les alternatives

Avec 66 millions de tonnes équivalent CO2 émises en 2021, en France, les véhicules particuliers sont la principale source d’émissions de gaz à effet de serre, comme le démontre le Secrétariat général à l’aménagement écologique (SGPE) (lien PDF). En vue d’interdire la vente de véhicules thermiques dans l’UE en 2035, malgré certaines exceptions pour les carburants de synthèse, la France vise un objectif de « 15 % de véhicules 100 % électriques rouleront en 2030, contre seulement 1 % aujourd’hui », poursuit le SGPE.

Ce qui a été lancé. Pour accélérer la transition, le gouvernement a déjà mis en place un bonus écologique, d’un montant de 5.000 à 7.000 euros, qui devra être augmenté pour les ménages modestes au 1er janvier 2024.

Ce qui reste à faire. Le SGPE mise sur des « sanctions » plus sévères pour les véhicules les plus lourds et les plus polluants. Elle mise également sur le leasing social : une offre de location longue durée de voitures électriques avec option d’achat pour 100 euros par mois, destinée aux ménages les plus modestes.

Le SGPE évoque également d’autres pistes, comme le développement du vélo, des transports en commun, du télétravail.. D’autre part, « les avantages fiscaux dont bénéficie l’aviation par rapport au train, comme l’absence de taxation sur le kérosène, ne sont pas abordés », soulager de franceinfo Emeline Notari, responsable des politiques climat au sein du Réseau Action Climat.

2 Rénover les tamis énergétiques et changer les chaudières fioul et gaz

Selon le ministère de la Transition écologique, les bâtiments représentent environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre, dont 18 % liés au fonctionnement de ces bâtiments. (lien PDF), en grande partie à cause du chauffage.

Ce qui a été lancé. Depuis juillet 2022, il est interdit d’installer de nouvelles chaudières au fioul, particulièrement polluantes. Le gouvernement a également évoqué la possibilité d’interdire la vente de chaudières à gaz. Une proposition contestée par l’UFC-Que Choisir, qui craint une augmentation de la facture tant que les logements ne seront pas mieux isolés : actuellement, le parc immobilier français compte 5,2 millions de passoires thermiques, selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique.

Car c’est avant tout la rénovation des bâtiments qui permet de réduire la consommation énergétique. En juin, le gouvernement a annoncé une enveloppe de 300 millions d’euros pour financer 200 000 rénovations d’envergure en 2024. Et les aides de soutien aux ménages passeront de 1 200 à 2 000 euros.

Ce qui reste à faire. A compter du 1er janvier 2025, il sera interdit de louer des logements classés G, la pire catégorie du diagnostic de performance énergétique. Le décret publié cet été précise cependant certaines exceptions au cas par cas pour les copropriétés, les monuments historiques ou si les travaux risquent de fragiliser la structure du bâtiment. Elle fixe aussi la suite du calendrier : en 2028, ce sera le tour des logements classés F. La location des logements classés E sera interdite à partir de 2034.

3Promouvoir une alimentation plus végétale et plus locale

Le GIEC est catégorique : « Réduire la consommation excessive de viande est l’une des mesures les plus efficaces pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre. » Une solution consiste à remplacer une partie de la viande par des protéines végétales.

Ce qui a été lancé. En mai, le gouvernement a annoncé un « plan de crise » de 60 millions d’euros pour aider les producteurs bio. Ce montant est jugé insuffisant par la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab), interrogée par Libérer. D’autant que la SGPE table sur un doublement des surfaces cultivées en agriculture biologique (de 10,3 % aujourd’hui à 21 % en 2030), malgré les difficultés du secteur.

Ce qui reste à faire. Partant du constat que la moitié des fruits et légumes consommés en France sont importés,Le gouvernement souhaite gagner dix points de souveraineté dans ce domaine d’ici 2035. Elle a annoncé qu’elle mobiliserait 200 millions d’euros pour la filière dès 2023. La SGPE encourage également la croissance des cultures de légumineuses (soja, pois, fèves, etc.) et la transition vers l’élevage. « plus durable »sans préciser de mesures concrètes.

4Décarboner les sites industriels les plus polluants

Le SGPE vise à réduire les émissions industrielles de près de moitié (44 %) d’ici 2030.

Ce qui est lancé. Au printemps, le gouvernement avait assuré que 1,2 milliard d’euros d’aides avaient déjà été investis dans le cadre du plan France Relance, initié après la crise sanitaire, et que 5,6 milliards supplémentaires y seront consacrés avec France 2030, un autre plan annoncé par le gouvernement. président en octobre 2021.

Ce qui reste à faire. Le SGPE mise également sur des technologies qui ne sont pas tout à fait matures, comme l’hydrogène et le captage et stockage du carbone, ainsi que sur une baisse de la consommation énergétique de 17 % d’ici 2030 et sur les alternatives de croissance aux énergies fossiles. Au programme : installer des panneaux solaires, des éoliennes sur terre et en mer ainsi qu’au moins six nouveaux réacteurs nucléaires entre 2035 et 2050. Ces questions seront examinées de plus près dans le cadre de la loi de programmation énergie et climat (LPEC) , dont l’examen est prévu d’ici la fin de l’année.

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5Protéger les sols, les forêts, la biodiversité et nos ressources en eau

La biodiversité est en déclin, notamment à cause des pesticides et de la destruction des milieux naturels. En France, entre 20 000 et 30 000 hectares (soit environ deux à trois fois la superficie de la ville de Paris) sont artificialisés chaque année, selon le ministère de la Transition écologique.

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Ce qui est lancé. La loi « Zéro artificialisation nette » a été promulguée le 20 juillet. L’objectif : faire en sorte que d’ici 2050, à chaque urbanisation d’un territoire, une surface équivalente soit récupérée et végétalisée ailleurs. Mais de nombreuses exceptions sont prévues, par exemple pour des projets considérés comme « d’intérêt majeur » (transports, industrie…).

Ce qui reste à faire. La protection de la biodiversité et de la santé humaine nécessite de réduire la dépendance aux pesticides. Leur utilisation a cependant recommencé à augmenter depuis 2019, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture, malgré une baisse significative au cours des deux années précédentes. Un nouveau plan baptisé « Ecophyto » devrait aider les agriculteurs à trouver des alternatives.

Les forêts sont un autre point de vigilance. Lorsqu’ils sont en bon état, ils agissent comme des puits de carbone, c’est-à-dire qu’ils stockent du CO2. Mais certains sont tellement dégradés qu’ils en émettent désormais. La réponse de l’État est de planter un milliard d’arbres d’ici 2032. A ce sujet, 600 scientifiques, associations et professionnels ont alerté début 2022, en Le JDD, sur l’importance de préserver les forêts existantes.

Alors que les sécheresses deviennent de plus en plus fréquentes, un autre défi majeur est la préservation de nos ressources en eau. Alors que près de 200 communes sont encore privées d’eau potable à la mi-septembre, un plan annoncé au printemps vise notamment à porter à 10 % les eaux usées traitées réutilisées d’ici 2030, contre 1 % actuellement, et aider les agriculteurs à s’équiper de systèmes d’irrigation plus économiques.

6Encourager les achats responsables

Ce qui est lancé. Après le Nutri-score, un équivalent sera obligatoire pour afficher l’impact environnemental des vêtements à partir de 2025, selon le ministère de la Transition écologique. L’État et les administrations locales doivent montrer l’exemple avec la mise en œuvre du Plan National d’Achats Responsables, pour mieux orienter la commande publique.

Ce qui reste à faire. Le SGPE souhaite étendre cette vitrine à d’autres produits, comme les cosmétiques ou le mobilier, et développer les ventes en gros.

7Trouver 60 milliards d’euros pour financer la planification

Ce qui est lancé. En juillet, Elisabeth Borne avait promis que 60 milliards d’euros seraient mobilisés pour financer l’aménagement écologique, dont 7 milliards d’euros engagés par l’État, dans le cadre de son budget pour l’année 2024.

Ce qui reste à faire. Pour le reste, il faudra que le gouvernement réussisse à mobiliser les collectivités locales, la Caisse des Dépôts, le bras armé de l’État en matière d’investissements stratégiques, les entreprises et les ménages. « Les collectivités devront faire un effort important », note Damien Demailly, directeur général adjoint de l’Institut d’économie pour le climat (I4CE), à franceinfo. Selon lui, un « vision pluriannuelle des investissements de l’État » Il faudra impliquer les individus et les acteurs économiques.

francetvinfo

Cammile Bussière

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