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Opinion : Les discours bon marché des géants pétroliers sur le changement climatique sont la raison pour laquelle nous avons besoin d’un plafond strict sur leurs émissions


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Une torchère brûle les excédents de gaz dans une installation de traitement près de Crossfield, en Alberta, le 13 juin. La plupart des Albertains seraient favorables à une sorte de plafond national sur les émissions de carbone du secteur pétrolier et gazier, suggèrent deux nouveaux sondages.Jeff McIntosh/La Presse Canadienne

Catherine McKenna est une ancienne ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique. Mme McKenna est PDG de Climate and Nature Solutions et présidente du groupe d’experts du Secrétaire général des Nations Unies sur les émissions nettes nulles. Elle participe mercredi au Sommet Ambition des Nations Unies sur le climat à New York.

Cet été a ravagé la Terre, battant des records de chaleur à l’échelle mondiale et déclenchant des incendies de forêt qui ont étouffé les villes nord-américaines. Et Rich Kruger, chef de la direction de Suncor? Il a choisi ce moment pour annoncer que son entreprise allait doubler sa production de sables bitumineux et mettre de côté sa stratégie en matière d’énergies renouvelables.

Malheureusement, Suncor SU-T n’est pas un producteur malhonnête. Récemment, Shell RYDAF et BP BP-N ont annoncé leur intention de ralentir la progression des énergies propres et de pomper davantage de combustibles fossiles – la principale cause de la crise climatique. Ils ont choisi de consacrer la grande majorité de leurs bénéfices records aux dividendes des actionnaires et à la rémunération des dirigeants tout en investir une petite fraction dans la transition énergétique propre. Étonnamment, au même moment, les sociétés d’exploitation des sables bitumineux exigent que les contribuables canadiens dépensent encore plus pour subventionner leurs projets de captage du carbone. Cela contrevient au principe de base selon lequel les pollueurs doivent payer pour les dommages qu’ils causent.

Ces annonces sont honteuses, mais au moins on sait à quoi on a affaire. Après des années d’annonces pieuses d’entreprises et de publicités de bien-être, il est magique de croire que le secteur pétrolier et gazier a à cœur autre chose que ses propres profits. Surtout après qu’ExxonMobil – dont M. Kruger était un vétéran de 40 ans – ait passé des décennies à cacher, nier et minimiser les risques climatiques posés par les combustibles fossiles. C’est pourquoi il est temps de faire ce qu’une majorité de Canadiens – y compris en Alberta – jugent nécessaire et de fixer un plafond strict aux émissions de l’industrie pétrolière et gazière du Canada.

Nous devons prendre au sérieux la question du zéro émission nette et ne pas laisser de mauvais acteurs rendre vide de sens l’objectif de l’accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré – et à éviter les pires effets du changement climatique.

Nous devons réduire les émissions mondiales de moitié d’ici 2030 si nous voulons atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cela nécessite des efforts bien plus ambitieux pour réduire les émissions dès maintenant tout en augmentant les investissements dans les énergies propres. Les faux projets d’atteindre le zéro net à la onzième heure exacerbent la crise climatique et ne constituent rien d’autre que du greenwashing.

L’année dernière, lors de la COP27, les Nations Unies ont publié un rapport intitulé Integrity Matters, produit par son groupe d’experts de haut niveau que j’ai présidé. Le rapport établit des critères clairs pour les engagements en matière de zéro net : toute entreprise ou région fixant des objectifs de zéro net ne peut pas continuer à construire ou à investir dans de nouveaux approvisionnements en combustibles fossiles. Les entreprises ne peuvent pas différer les réductions réelles d’émissions en achetant des crédits carbone. Ils ne peuvent pas non plus faire pression en privé contre l’action climatique tout en prétendant être des champions du climat. Les progrès vers les engagements en faveur de la carboneutralité doivent être rendus publics et vérifiés de manière indépendante. Il s’agit de normes concrètes et spécifiques qui, combinées, peuvent faire avancer le monde dans la bonne direction.

Mais un an plus tard, alors que d’autres industries ont commencé à intensifier leurs efforts, de nombreux producteurs de pétrole et de gaz empirent la situation en se cachant derrière des associations commerciales telles que Pathways Alliance – un consortium qui comprend Suncor – et qui fait actuellement l’objet d’une enquête du Bureau de la concurrence du Canada. pour publicité trompeuse.

À quel point est-ce grave ? Un rapport de 2021 a révélé que plusieurs sociétés membres de Pathways – Suncor, Cenovus, Canadian Natural Resources – n’ont pas l’intention de cesser d’approuver de nouveaux projets d’extraction ou d’exploration. Des rapports d’enquête ont révélé que la Pathways Alliance avait fait pression pour retarder et affaiblir le plafond fédéral proposé sur les émissions de pétrole et de gaz.

De plus, un rapport publié la semaine dernière révèle que le Canada est en passe de devenir le deuxième plus grand développeur mondial de nouvelles extractions de pétrole et de gaz d’ici 2050. Les émissions associées générées équivaudraient à l’ouverture de 117 nouvelles centrales électriques au charbon. C’est une erreur et une erreur, tant pour le climat que pour l’économie.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, l’a très bien dit : « Investir dans de nouvelles infrastructures liées aux combustibles fossiles est une folie morale et économique. De tels investissements seront bientôt des actifs bloqués – une tache sur le paysage et un fléau sur les portefeuilles d’investissement. Mais il n’est pas nécessaire que ce soit ainsi.

En effet, le secteur pétrolier et gazier canadien pourrait faire partie de la solution à la crise climatique au lieu d’y contribuer de manière significative. Ils pourraient être des leaders et non des traînards en faisant du Canada une puissance énergétique propre qui crée de bons emplois pour les travailleurs et aide le Canada à réussir dans une économie propre qui coûte des milliards de dollars.

Au lieu de cela, Suncor et des groupes comme Pathways Alliance nous rappellent pourquoi les paroles ne coûtent rien. Les Canadiens ne sont pas dupes. Ils peuvent voir à travers la rotation. Mais le temps est compté. Les émissions absolues du pétrole et du gaz augmentent. Des mesures concrètes – et un plafonnement strict des émissions de pétrole et de gaz – sont nécessaires dès maintenant.




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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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