Notre-Dame de Paris absente des Journées du Patrimoine
L’actualité relativisée chaque samedi, grâce à l’historien Fabrice d’Almeida.
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Dans ces Journées du Patrimoine, il est un grand absent auquel on ne peut s’empêcher de penser : Notre-Dame de Paris. Depuis son incendie le 15 avril 2019, on attend sa réouverture. Et aujourd’hui encore plus, car c’est à partir de ce monument, dont la construction a débuté au XIIe siècle, que s’est créée notre conception du patrimoine.
Il s’agit en fait du livre de Victor Hugo notre Dame de Paris, publié en 1831, qui dénonce la terrible situation de l’architecture et demande des travaux de restauration de la cathédrale endommagée par la Révolution. Viollet-Le-Duc les dirigera. Ainsi commence l’histoire de l’attention portée à nos monuments antiques, qui se multipliera au XXe siècle. La loi Malraux de 1962 a changé le regard sur les chefs-d’œuvre en danger. C’est aussi le titre d’une émission télévisée culte, qui attire l’attention du public sur des lieux privés ou publics menacés de destruction, entre 1962 et 1975.
Un grand élan traverse la société française jusque dans les années 1980. En 1984, en lançant les journées portes ouvertes du patrimoine, le ministre de la Culture Jack Lang renforce cette passion. La France, plus que tout autre pays au monde, devient le champion du patrimoine. La réouverture de Notre-Dame de Paris, l’année des Jeux Olympiques, le démontrera encore.
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