« Napoléon » de Ridley Scott, l’effondrement de l’empereur – Libération
film biographique
Article réservé aux abonnés.
Maladroit et volontairement indigne de son sujet mal ficelé, le biopic mettant en vedette Joaquin Phoenix n’offre aucun point de vue, ni sur l’homme, ni sur le mythe.
Bruit blanc, sueurs dans le dos, paresse intense. Il veut cacher ses yeux au tricorne sur la tête de celui qui l’incarne (Joaquin Phoenix, accent américain compris et assumé), ni mieux ni pire que celui de Marlon Brando, Albert Dieudonné, Patrice Chéreau, Christian Clavier. .. Un film dédié à Bonaparte et intitulé seulement Napoléon inquiet : comme s’il aspirait à balayer tous ceux qui l’ont précédé (plus de 1 000 apparitions au cinéma et à la télévision), ceux qui ont failli y parvenir (Kubrick et Chaplin) ou, pire encore, à inclure entièrement la légende, l’ensemble de monument et le champ notionnel infiniment étendu de Napoléon dans son projet et sa durée (deux heures et demie dans cette version cinéma, au moins deux heures de plus dans la version que l’on verra bientôt sur Apple TV+).
trop de déjeuner
Heureusement pour nos petites têtes, Napoléon C’est un tout petit film, plus qu’une réflexion amphibie et ambitieuse sur l’homme, l’autocrate, le nez au milieu de la figure de la vie politique française depuis 202 ans. Prenant des faits et des faits qu’aucun idolâtre de Bonaparte n’accepterait (sa nationalité britannique est-elle une preuve de son hostilité de fait ?) et, peut-être, un caractère si volatile du personnage que sa pierre tombale reste dépourvue de toute inscription, Ridley Scott ne contrairement à Napoléon en Napoléon
Gn fr enter