Mode d’emploi de ce scrutin mal connu des Français
POLITIQUE – Dimanche 24 septembre, soit exactement une semaine, le Parlement comptera 170 nouveaux élus. Et pourtant, vous ne voterez pas. Enfin, à moins que vous ne fassiez partie des 79 000 électeurs. Parce que nous parlons ici des élections sénatoriales. Et ce ne sont pas les plus simples : voici leurs instructions, également disponible via la vidéo en haut de l’article.
Au total, 348 sénateurs siègent au Palais du Luxembourg. Mais, première subtilité, ils ne sont pas tous élus en même temps. Car le Sénat est divisé en deux séries : la série 2 (qui porte sur 178 sièges) a fait l’objet d’élections en décembre 2020. Celle qui nous occupe aujourd’hui, la série 1, concerne donc 170 places couvrant 42 départements métropolitains et d’outre-mer. Les sénateurs sont élus pour un mandat de six ans renouvelable.
Suffrage universel indirect
Autre subtilité, et non des moindres, les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct, contrairement à leurs collègues de l’Assemblée nationale. Ils sont élus au suffrage universel indirect, c’est-à-dire qu’ils sont choisis par un collège d’électeurs. Il y en a environ 162 000 au total. Pour cette série, 79 000 électeurs devront s’exprimer.
Mais qui sont-ils ? Des élus à différents niveaux. Nous avons des sénateurs sortants, des députés, des élus municipaux, régionaux, départementaux… Un groupe censé représenter la diversité politique du pays, puisque les conseillers municipaux représentent 95 % de ce collège électoral.
Contrairement aux autres élections, le vote est obligatoire. Et les électeurs qui souhaitent s’abstenir encourent une amende de 100 euros. Vous trouvez ça compliqué ? Ce n’est pas fini : le mode de vote dépend de la population du département. Pour les moins peuplés, où seulement un ou deux sénateurs sont élus, un vote majoritaire à deux tours est organisé.
Pour les plus denses, où au moins trois sièges sénatoriaux sont en jeu, le vote proportionnel s’applique. Le résultat de ces élections, qui ne devrait pas bouleverser l’équilibre des forces au Palais du Luxembourg (c’est-à-dire la domination de la droite), sera connu dimanche 24 septembre au soir.
Voir aussi sur le HuffPost :
hd1