Maroc-UE : Il faut se concentrer sur la réalisation des projets (Varhelyi
Le commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Oliver Varhelyi, a effectué hier une visite de travail au siège de la CGEM. ph saouri
Les relations entre le Maroc et l’Union européenne (UE) ont connu plusieurs phases au cours desquelles les priorités et les besoins exprimés ont évolué en cours de route. Après la crise du Covid et son énorme impact sur les relations de coopération économique, les nouvelles venues d’Ukraine, entre autres, posent de nouveaux défis au Maroc et à ses voisins européens imposant de facto l’urgence d’aller de l’avant, voire d’aller encore plus loin. Et c’est pour rien que le commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage Oliver Varhelyi effectue actuellement une visite de travail au Maroc. « Il est temps de se concentrer sur les résultats des projets. Avec les moyens qui seront mis en place, notamment les 1,6 milliard que l’UE va investir pour accompagner la transition énergétique et numérique du Maroc, nous sommes conscients que cela générera aussi des investissements privés. Et si nous sommes parvenus à un accord avec le gouvernement, nous aurons non seulement besoin de la contribution du secteur privé mais aussi de la confirmation que les projets définis sont les plus appropriés et qu’ils pourraient conduire à un changement profond de l’économie marocaine. », a souligné, ce mercredi, le commissaire européen lors d’une visite de travail au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Pour la Confédération, qui reçoit pour la première fois un haut représentant de l’exécutif de l’Union européenne, cette mission vient à point nommé pour évoquer le rôle essentiel que peuvent jouer les relations entre entreprises marocaines et européennes. « Notre pays trace aujourd’hui son chemin sur une voix libérale, pro-business et pro-UE (…). La Méditerranée est l’une des régions du monde les plus touchées par le changement climatique. C’est aussi l’une des régions les plus touchées par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation. Nous pouvons changer cela, ensemble ! Avec plus d’investissements verts au Maroc, nous pouvons atteindre nos objectifs climatiques et développer notre résilience et notre indépendance énergétique. Pour cela, nous devons avoir un cadre réglementaire et de coopération pour le transport de l’énergie et pour les investissements, entre autres », a expliqué, pour sa part, Chakib Alj, président de la CGEM.
De toute évidence, le secteur privé joue un rôle fondamental dans les relations internationales et de voisinage. Dans son discours, Chakib Alj a ainsi souligné l’importance de l’intégration économique des marchés, qui est même devenue une question de sécurité. « La géopolitique nous montre que nous devons diversifier les marchés, notamment les matières premières et l’agroalimentaire, afin d’accroître notre résilience. Le Maroc peut en effet servir de tête de pont pour l’UE en Afrique en ce qui concerne, notamment, la zone de libre-échange africaine. Surtout, nous avons de grandes opportunités d’intégration bilatérale dans plusieurs domaines pour réduire l’instabilité économique, renforcer la résilience et créer plus d’emplois locaux. Et qui dit plus d’emplois dit meilleure gestion de l’immigration », ajoute Chakib Alj.
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