Luis Rubiales convoqué vendredi par la justice espagnole

L’ancien président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, est convoqué vendredi par la justice dans le cadre de l’enquête sur son baiser forcé à la joueuse Jennifer Hermoso après le sacre de la « Roja » féminine au championnat du monde, a annoncé mardi un communiqué. Tribunal de Madrid.
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Luis Rubiales est convoqué vendredi 12 septembre à 12 heures (10 heures GMT) par un juge d’instruction « pour être entendu comme accusé » et pour répondre aux accusations d' »agression sexuelle » portées contre lui, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Tribunal national d’audience.
Cette décision fait suite au feu vert donné lundi par le juge Francisco de Jorge à la demande du parquet, qui demandait l’ouverture de poursuites contre Luis Rubiales pour « agression sexuelle » et « délit de coercition » contre Jenni Hermoso.
Le parquet espagnol, qui a ouvert le 28 août une enquête préliminaire sur cette affaire, a demandé que Luis Rubiales soit entendu par la justice comme accusé et Jennifer Hermoso comme victime, après avoir reçu une plainte du joueur.
L’annonce de cette convocation par la justice intervient deux jours après la démission de Luis Rubiales, 46 ans, qui a fini par jeter l’éponge après avoir refusé de quitter son poste depuis le début de l’affaire, affirmant que ce baiser était un « consentement » – quelque chose Hermoso nie catégoriquement.
Luis Rubiales, suspendu fin août par la Fédération internationale de football (Fifa), a indiqué qu’il démissionnait notamment pour se concentrer sur sa défense. « J’ai foi en la vérité et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la faire prévaloir », a-t-il écrit dans sa lettre de démission.
Depuis une récente réforme du code pénal espagnol, un baiser non consensuel peut être considéré comme une agression sexuelle, une catégorie pénale regroupant tous les types de violences sexuelles. Selon une porte-parole du parquet, les sanctions encourues par Rubiales vont d’une amende à quatre ans de prison.
Le délit de coercition a également été retenu car, selon l’accusation, « Jenni Hermoso a expliqué qu’elle avait été, avec son entourage, victime de pressions constantes de la part de Rubiales et de son entourage professionnel pour qu’elle justifie et approuve les faits ».
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