L’UE adopte des lois pour faire en sorte que davantage de femmes soient nommées dans les conseils d’administration des entreprises

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Le Parlement européen a adopté mardi une législation historique visant à augmenter le nombre de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises de l’Union européenne.
Les législateurs de l’Union européenne (UE) réunis à Strasbourg ont approuvé les mesures tant attendues après 10 ans de négociations au sein du bloc.
Les nouvelles règles visent à ce qu’au moins 40% des postes de directeur non exécutif ou un tiers de tous les postes de directeur des entreprises cotées en bourse soient occupés par des femmes d’ici juillet 2026.
« C’est un moment tant attendu, un moment à célébrer comme une percée dans l’égalité des sexes », a déclaré la Commission européenne, le bras exécutif du bloc, dans un communiqué.
« Nous aurons désormais une loi européenne pour briser le plafond de verre des conseils d’administration des sociétés cotées. »
Après 10 ans depuis la @EU_Commission proposition, nous aurons désormais une loi européenne pour l’égalité des genres dans les conseils d’administration.
Le plafond de verre qui empêchait les femmes d’accéder aux postes de responsabilité dans les entreprises a volé en éclats.
C’est un moment vraiment historique et émouvant. #WomenOnBoards
– Ursula von der Leyen (@vonderleyen) 22 novembre 2022
Les femmes membres du conseil d’administration
L’UE affirme qu’en moyenne dans le bloc des 27 pays, seulement 30 % des membres des conseils d’administration des entreprises sont des femmes.
Ce chiffre varie considérablement d’un État membre à l’autre, allant de 45 % en France à 8 % à Chypre.
Actuellement, moins d’une entreprise sur 10 parmi les plus grandes d’Europe a une femme à sa tête.
Pénalités
Les nouvelles réglementations obligent les États membres de l’UE à imposer des sanctions « efficaces » aux entreprises qui n’atteignent pas les objectifs, y compris des amendes ou d’être publiquement nommées et humiliées.
Selon les règles, « le mérite doit rester le critère clé dans les procédures de sélection » et les entreprises cotées devront fournir des mises à jour annuelles de l’équilibre entre les sexes au sein de leurs conseils d’administration.
Les entreprises de moins de 250 salariés seront exemptées de la réglementation.
« Nous donnons enfin aux femmes une chance équitable d’occuper des postes de direction dans l’entreprise », a déclaré l’eurodéputée autrichienne Evelyn Regner, qui a mené la pression pour une nouvelle réglementation.
« Nous supprimons l’un des principaux obstacles à l’accès des femmes aux ‘meilleurs emplois’ : les réseaux masculins informels. Désormais, la compétence comptera davantage », a-t-elle déclaré.
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(avec AFP)
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