Londres coupe les aides à l’achat de voitures électriques

Le gouvernement britannique revoit sa politique de subventions aux voitures électriques. Il annule le système actuel pour le réorganiser et l’optimiser.
Article écrit par
Posté
Temps de lecture : 1 minute.
Plus de subvention de 1 500 livres sterling (un peu plus de 1 700 euros) pour l’achat d’une voiture électrique neuve en Grande-Bretagne. Londres tire un trait sur ce système mis en place en 2011 et qui a permis de vendre près d’un demi-million de véhicules de ce type. Le choix de l’abandon est assumé. Le gouvernement de Boris Johnson souhaite désormais se concentrer sur le soutien d’autres types de véhicules électriques tels que les taxis, les motos, les camions, les camionnettes et les véhicules accessibles aux fauteuils roulants.
Cela correspond-il à l’objectif récemment fixé en Europe d’interdire la vente de véhicules thermiques (essence et diesel) à partir de 2035 ? Faut-il y voir un effet Brexit en termes de régulation ? Le Royaume-Uni se veut évidemment plus vertueux en fixant une interdiction de vente des véhicules essence et diesel à 2030, cinq ans plus tôt. Il faut donc accélérer le rythme et mettre la pression.
L’industrie automobile britannique prend très mal cette annonce. Le patron du syndicat des constructeurs automobiles estime que la décision de supprimer la subvention aux voitures rechargeables envoie un mauvais message et arrive au pire moment pour le secteur qui ne s’est pas encore remis de la pandémie. En fait, le Royaume-Uni est désormais le seul grand marché en Europe qui n’a aucune incitation à acheter la première voiture électrique grand public. Du côté du gouvernement, on met en avant le fait que les automobilistes qui optent pour l’électrique bénéficient déjà des économies réalisées sur le carburant. Ils bénéficient également de taux d’imposition avantageux sur les voitures de société.
Le Royaume-Uni n’est pas le seul à revoir le financement des véhicules électriques. La Chine supprimera également les subventions pour les véhicules électriques et hybrides à la fin de l’année.
En ce qui concerne la France, l’accent sera mis notamment sur la location avec option d’achat de véhicules électriques à des conditions favorables pour les ménages modestes. BNP-Paribas vient de se lancer sur ces services, avant même que le gouvernement ne mette noir sur blanc les nouvelles incitations fiscales prévues dans ce domaine.
francetvinfo