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L’œuvre de Magali : raconter les histoires de personnes en fin de vie au CHU de Rouen


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«C’est un art de la relation. Nous nous fixons pour objectif de permettre à la personne de rester connectée avec elle-même, avec ses proches, pour lui offrir la possibilité de laisser une trace de sa vie dans notre société. » A travers ses paroles, Magali Vertet résume votre travail. Ce métier est celui de biographe hospitalier.

Un nouveau métier, encore peu connu

Depuis près de 10 ans, cette femme joyeuse et souriante est biographe hospitalière, une toute nouvelle profession qui tente « d’apporter plus d’humanité au monde médical ».

Après plusieurs années dans les établissements de santé de Cergy-Pontoise, Fécamp, Pont-Audemer ou encore Lillebonne, Magali a récemment atterri au CHU de Rouen, dans l’unité de soins palliatifs. C’est dans son bureau que nous l’avons rencontrée.

Qu’est-ce qu’un biographe hospitalier ?

« La biographie hospitalière permet à une personne gravement malade et/ou en situation palliative, hospitalisée en établissement de soins ou à domicile, de raconter son histoire à un biographe professionnel faisant partie intégrante d’une équipe soignante, et de la recevoir gratuitement. . confier, même ou à un proche désigné, le récit de sa vie sous la forme d’un beau livre d’art », décrit l’association Passeur de mots et d’histoires.

« Il doit y avoir une vingtaine de personnes qui travaillent en France », confesse-t-il. Est un nouveau métier, Il est normal que cela ne soit pas encore connu du grand public. » Ainsi, certains peuvent être directement affectés dans les centres hospitaliers, en tant que salariés, mais d’autres, comme Magali, sont indépendants.

« Aujourd’hui, la biographie hospitalière (BH) est réalisée dans 25 établissements, 50 services et au domicile des patients par une vingtaine de coursiers de garde. Elle bénéficie également du soutien d’associations et de regroupements régionaux », précise l’association Passeur de mots et d’histoire. Cette association a été créée par Valéria Milewski, pionnière de la biographie hospitalièreayant créé ce métier il y a une quinzaine d’années.

Construire une relation de confiance

C’est pourquoi Magali est aujourd’hui Rattaché à l’unité de soins palliatifs du CHU de Rouen. «Nous faisons partie de l’équipe médicale», explique-t-il. Mais de nombreux patients ignorent l’existence même de ce métier. Alors, comment tout cela se déroule-t-il ?

« Ce sont toujours les soignants qui prennent la décision de parler aux patients de la biographie de l’hôpital, selon les profils. « Je n’entre jamais dans une pièce si je n’y suis pas invité. »explique Magali. Ensuite, si la personne est réceptive à la démarche, l’enjeu est de construire une relation de confiance.

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Quand on sait qu’on approche de la fin, on a envie de remettre les choses en ordre. Écrire sa biographie vous permet de garder le contrôle sur votre vie

Magali Vertetbiographe de l’hôpital

Une fois le processus lancé, plusieurs entretiens sont réalisés. Ils sont Séances d’échange avec Magali. Equipée de son carnet et de son enregistreur vocal, la biographe de l’hôpital écoute les récits. L’idée est de donner à la personne une liberté totale. « Certains sont très modestes. D’autres ne répondent que « oui » ou « non » aux questions. «Je m’adapte à tout le monde», dit-il.

La plupart du temps, Magali compte entre sept et huit entretiens pour avoir tout le matériel nécessaire à l’écriture de la biographie, même si « parfois, l’histoire ne peut pas être terminée car la personne n’est plus là. Malgré cela, il y a toujours des choses à raconter, même si elles ne peuvent pas être écrites. seulement en quelques pages « .

Il y a des chemins de vie compliqués. Mais dès que la personne accepte et gagne en confiance, elle se rend compte qu’elle en a besoin, que cela lui fait beaucoup de bien. Et ça devient évident

Magali Vertetbiographe de l’hôpital

Comment écrire une biographie dans un hôpital ?

Concernant sa méthodologie, il explique que la première chose à prendre en compte est respect d’un fil chronologique : « Je commence toujours par les grands-parents, car c’est important de savoir d’où l’on vient ! » Puis il revient aux parents, à l’enfance, aux premiers temps, puis à l’au-delà.

Son rôle, en tant que biographe, est de rendre la lecture agréable et fluide. « Je maintiens le ton, les mots et les expressions des gens. C’est la première transition de l’oral à l’écrit. Il faut écrire comme si c’était la personne elle-même qui l’avait écrit.elle explique.

Il est essentiel de montrer que notre vie ne se limite pas à notre maladie et qu’on peut mourir vivant.

Magali Vertetbiographe de l’hôpital

Une fois l’histoire terminée, le livre se termine par un court questionnaire. Des questions assez générales sont posées : « Croyez-vous aux extraterrestres, qu’avez-vous sur votre table de nuit, que commandez-vous si vous allez dans un bar, etc. ? » » Pour Magali, c’est une manière d’amener une touche de légèreté et humaniser. «C’est aussi pour que la personne se souvienne de qui elle était, qu’elle était jeune, qu’elle a vécu de belles choses», confesse le biographe.

Puis, à la fin de chaque biographie, Magali a pris la décision de laisser dix pages blanches dans le livre. «Ça permet de laisser la vie continuer», avoue-t-il sérieusement.

Aider à pleurer

L’exercice, qu’elle reconnaît difficile, est un exutoire pour la personne qui joue au jeu. « Ce qui m’émeut le plus à chaque fois, plus que les histoires elles-mêmes, c’est l’authenticité, la profondeur et aussi la modestie de la vision que les gens ont de leur propre vie. Il y a parmi eux une fierté d’avoir écrit leur propre biographie. »

Ce document est également selon Magali. une façon de supporter le deuil : « Une fois la personne partie, un totem, une stèle, peut venir dans la famille. Je pense vraiment que cela peut aider. »

Elle en était également convaincue car, il y a dix ans, elle a pris la décision de se consacrer à ce métier, après avoir perdu sa mère à cause d’un cancer alors qu’elle n’avait que 30 ans. « J’ai réalisé qu’il y avait beaucoup d’éducation et de soutien en fin de vie, et que ça m’avait manqué, ça m’avait beaucoup manqué. »

Ainsi, malgré toute la complexité et la délicatesse de la tâche qui lui est confiée, celle de raconter l’histoire d’une personne en fin de vieC’est aussi devenu un moyen pour Magali de se calmer et en même temps de calmer les autres.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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