L’Iran saisit des pétroliers grecs après la « piraterie » américaine — RT World News

Les troupes de Téhéran sont montées à bord de deux pétroliers grecs après qu’Athènes a permis la saisie par les États-Unis d’un navire battant pavillon iranien
Vendredi, des soldats iraniens ont saisi deux pétroliers battant pavillon grec dans le golfe Persique, tandis que Téhéran a protesté contre la confiscation d’un de ses propres navires dans les eaux grecques plus tôt cette semaine, le qualifiant d’américain. « le piratage. » Washington aurait l’intention de vendre la cargaison de pétrole du navire, qui a été confisquée en vertu des sanctions visant la Russie.
Vendredi, les troupes de la marine du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont utilisé des hélicoptères pour monter à bord des pétroliers Delta Poseidon et Prudent Warrior, a rapporté le moniteur de l’industrie Lloyd’s List. Les navires étaient « plus tard escorté par des navires de la marine des voies de circulation internationales vers les eaux iraniennes à quelques kilomètres de la côte », selon la même source.
Le ministère grec des Affaires étrangères a confirmé la saisie des deux navires et a exigé leur libération. Les médias iraniens ont également confirmé la capture des navires, précisant qu’il s’agissait de représailles contre les actions du gouvernement à Athènes. Plus de 25 % des pétroliers du monde battent pavillon grec.
« La République islamique a décidé de prendre des mesures punitives contre la Grèce après avoir saisi un pétrolier iranien et laissé le gouvernement américain confisquer son pétrole brut », a rapporté Nour News, un média affilié au CGRI.
#RUPTURE Un deuxième pétrolier battant pavillon grec, Prudent Warrior, a également été saisi par l’armée iranienne, selon @LloydsListLa saisie des deux navires vient en réponse à la décision de la Grèce de saisir un pétrolier iranien et de laisser les États-Unis confisquer son pétrole brut. pic.twitter.com/R2THAMo1d4
— Iran International English (@IranIntl_En) 27 mai 2022
Entre-temps, le ministère iranien des Affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur de Suisse – qui représente les intérêts américains à Téhéran – pour protester contre la saisie du pétrolier Pegas, battant pavillon iranien, dans les eaux grecques mercredi.
« La République islamique a exprimé sa profonde préoccupation face à la violation continue par le gouvernement américain des lois internationales et des conventions maritimes internationales », selon l’agence de presse d’Etat IRNA.
L’Organisation iranienne des ports et de la marine a déclaré que le pétrolier s’était abrité le long de la côte grecque contre les intempéries après avoir rencontré des problèmes techniques, et a appelé à la saisie de sa cargaison. « un exemple clair de piratage. »
Bien que le gouvernement américain n’ait pas officiellement commenté, Reuters a rapporté jeudi que Washington prévoyait d’acheminer le pétrole aux États-Unis à bord d’un autre navire, citant trois sources proches du dossier.
Les États-Unis ont sanctionné les exportations de pétrole de l’Iran et ont précédemment saisi des pétroliers iraniens à destination du Venezuela, citant ses sanctions contre Caracas. La capture de Pegas semble toutefois liée aux sanctions contre Moscou.
Pegas appartenait auparavant à la société russe Transmorflot et a été sanctionné par les États-Unis le 22 février, deux jours avant le début des hostilités en Ukraine. Transmorflot lui-même a été sanctionné le 8 mai, mais Pegas – rebaptisé Lana le 1er mars – était déjà sous propriété iranienne à ce moment-là et arbore le drapeau de Téhéran depuis le 1er mai.
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