Lionel Messi contre le milieu de terrain croate

L’entraîneur croate Zlatko Dalic ne lésine pas : « Le meilleur milieu de terrain du monde, c’est le mien. » Nous ne pouvons pas lui en vouloir. Ce sera sans doute, et combien de fois, la clé du match qui opposera la Croatie à l’Argentine mardi au stade de Lusail à partir de 20 heures.
Favori, l’Argentine devra s’appuyer sur un Messi impérial – ce qu’il est depuis le début de cette Coupe du monde – pour faire dérailler la machine croate. Pour sa dernière Coupe du monde, l’Argentin a toutes les clés au bout du pied gauche ! » Contre lui, défendre en tête-à-tête n’est pas une bonne idée. Il faudra fermer les espaces, couper les transmissions, l’empêcher de recevoir le ballon. » insiste l’entraîneur croate.
Tout un programme pour contrer celui qui n’est plus qu’à deux victoires du seul titre qui lui manque : la Coupe du monde. Avec une passe décisive fabuleuse et un penalty transformé, il a tout de même été la clé de la qualification dans le dernier carré aux dépens des Pays-Bas (2-2 après, 4-3 aux stylos). Mais voilà, un homme seul ne peut pas toujours, à lui seul, répondre à toutes les attentes et faire basculer le destin du bon côté.
Croates en embuscade
Cette fois plus que jamais la tâche de l’Argentine et surtout du King Leo sera compliquée face à une équipe croate rompue à tous les exercices et notamment celui de possession de balle. « Nous avons réussi à confisquer le ballon aux Brésiliens, nous ne nous sommes jamais précipités. On ne s’est pas créé beaucoup d’occasions, mais on a fait ce qu’il fallait. Notre environnement endort l’adversaire. » Ce milieu de terrain est en effet une pièce bien huilée et surtout très expérimentée. Le trio magique composé de Luka Modric, Mateo Kovacic et Marcelo Brozovic est habitué au plus haut niveau.
Modric, c’est cinq ligues de champions. Un seul de plus que Kovacic ! Quant à Brozovic, il est une valeur sûre du Calcio depuis sept ans. Comme à l’Inter Milan, ce dernier est placé en sentinelle devant sa défense. Mais cela ne l’empêche pas de monter. Modric, l’orfèvre, se positionne à droite, avec toute la liberté de diriger le jeu et ce sans se plaindre du travail défensif. Enfin à gauche et légèrement moins offensif, Kovacic couvre volontiers son capitaine. Comme Brozovic, il affectionne les raids pour creuser l’écart. Le tableau tactique et technique posé reste un autre atout dans la manche des Croates. Une abnégation de tous les instants. Lorsque le Brésil a ouvert le score en quart de finale, peu croyaient à un possible retour des Croates.« Tout le monde pensait qu’on était foutu, on a montré une fois de plus qu’on ne se rend jamais » a expliqué Modric.
Le message a sans doute déjà circulé du côté des Argentins qui ont encore dû travailler pour faire sortir les Néerlandais. Dans un match tendu à la limite, ils ne doivent leur salut qu’aux tirs au but et à leur gardien Emiliano Martinez.
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