les signaux envoyés à droite par Elisabeth Borne

Alexandre Chauveau, édité par Romain Rouillard
modifié en
06:12, 07 juillet 2022
Dans son discours de politique générale, prononcé mercredi à l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne s’est adressée plus ou moins directement à l’aile droite de l’hémicycle. En commençant son discours par des sujets autour du travail et de la rigueur budgétaire, elle a fait un pas vers le parti républicain.
Après avoir longuement insisté sur sa volonté de trouver des compromis avec l’opposition, la Première ministre Élisabeth Borne n’a pas hésité à envoyer des signaux clairs à la droite, lors de son discours de politique générale mercredi. Devant les 577 parlementaires, ce sont surtout les 62 députés républicains (LR) que le chef du gouvernement s’est adressé. « Le désordre et l’instabilité ne sont pas des options », a-t-elle clamé, comme pour prendre à témoin les LR, qui se réclament d’un parti gouvernemental.
La droite obligée de se positionner clairement
Une façon de mettre les républicains face à leurs responsabilités. Mais c’est essentiellement dans les thèmes abordés que le Premier ministre s’est exprimé à droite. Elle a évoqué une laïcité « sans accommodements ni compromis » mais aussi le thème de la décentralisation ou encore de la rigueur budgétaire, s’adressant cette fois directement au président du groupe LR à l’Assemblée. « L’équilibre de nos finances publiques est une question de souveraineté. Je sais que beaucoup y sont attachés sur ces bancs. On en a parlé, justement, Monsieur le Président Marleix », a-t-elle déclaré.
Le Premier ministre a ensuite répété cette formule oratoire avec tous les présidents de groupe, sauf Mathilde Panot (LFI) et Marine Le Pen (RN). Les clins d’œil aux républicains se sont alors multipliés à travers la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, le temps de travail obligatoire pour les allocataires du RSA, la réforme des retraites et surtout la promotion du travail et de l’entrepreneuriat. .
Autant de thèmes portés par Valérie Pécresse lors de la présidentielle et qui obligent la droite à se positionner clairement face aux futures propositions du gouvernement.
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