Le ministre de l’Intérieur a affirmé sur TF1 que la France n’accueillerait pas d’exilés actuellement sur l’île italienne. Le président de la République a défendu un « devoir de solidarité européenne » envers Rome.
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« Je suis très surpris par les propos de Gérald Darmanin, qui sont en totale opposition avec ce que le président de la République a déclaré il y a quelques jours », a réagi mardi 19 septembre sur franceinfo Damien Carême, député européen Groupe Vert/Alliance libre européenne, et co-président de l’Association nationale des villes et territoires accueillants. France « n’accueillera pas les migrants » en provenance de l’île italienne de Lampedusa, soumise depuis plusieurs jours à un afflux migratoire important, a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, invité du 20 heures de TF1.
Emmanuel Macron a défendu un « devoir de solidarité européenne » avec l’Italie il y a quelques jours, lorsque Berlin a suspendu l’accueil volontaire des demandeurs d’asile de ce pays et que Rome a refusé d’appliquer les accords européens.
« Le ministre de l’Intérieur ne répond pas aux conventions internationales lorsqu’il déclare qu’il existe des nationalités qui ne peuvent pas bénéficier du devoir d’asile », explique le député.
Le droit d’asile est individuel, il faut écouter chacun pour savoir pourquoi il a fui son pays
Damien Carême, député européensur franceinfo
Gérald Darmanin a évoqué la possibilité de renvoyer des personnes vers des pays avec lesquels la France a des relations « de bonnes relations diplomatiques ». Le ministre a cité la Côte d’Ivoire et le Sénégal. « Il ne peut pas décréter, parce qu’ils sont Ivoiriens, Sénégalais, qu’on n’examinera pas leur demande d’asile parce qu’on a de bonnes relations avec ces pays. On ne sait pas ce que souffrent ces gens »a insisté Damien Carême.
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