les prix s’envolent au Pays basque, et les habitants se révoltent contre la spéculation

Au Pays basque, les logements s’arrachent à des prix exorbitants, et les résidences et locations de courte durée se multiplient. Pour les habitants, le logement devient de plus en plus difficile. Depuis plusieurs mois, les Basques se mobilisent pour dire non à la spéculation immobilière. Ce jour-là, ils s’indignaient de la vente d’une maison à Saint-Pée-sur-Nivelle (Pyrénées-Atlantiques), achetée 730.000 euros, puis remise en vente quelques jours plus tard pour 1,2 million d’euros. . Sylvain Rabbé, un habitant, a décidé d’alerter les médias locaux et les associations. Face au tollé, la maison a été retirée du marché.

L’agent immobilier qui l’a mis en vente estime que son estimation est légitime. L’explosion des prix de l’immobilier a été accentuée par la crise sanitaire : + 30 % d’augmentation minimum sur toute la côte, où il devient difficile de se loger. Le voisin de Sylvain Rabbé loue sa maison depuis deux ans. Malgré deux salaires dans sa maison, il ne peut pas devenir propriétaire. « On a fait beaucoup de recherches, beaucoup de visiteurs. Mais après, ce sont des sommes exorbitantes »dit Thomas Castagnet.

Pour accéder à la propriété, d’autres ont dû se résoudre à quitter leurs attaches, malgré les conséquences familiales et professionnelles. Les villes côtières se vident peu à peu de leurs habitants. Guétary (Pyrénées-Atlantiques) est particulièrement touché. Ici, 50% des logements sont des résidences secondaires.