Les parents portent plainte et les enseignants sont en grève.

Lors de l’audition, le professeur « s’est effondré et s’est senti mal »
Début octobre, alors que les élèves se huaient et se jetaient des gommes en classe, l’institutrice haussait le ton, tous les enfants s’arrêtaient, « sauf un, qui répondait : ‘Je n’ai pas jeté, disons' ». Puis elle le lui a montré, avec un geste de soutien : « Donner c’est comme ça, lancer c’est comme ça », et le stylo a rebondi sur la table et est tombé dans les lunettes de l’enfant », selon le récit du syndicaliste. Le garçon n’a pas été blessé mais ses parents ont porté plainte contre l’enseignant de l’école primaire Victor Hugo de Graulhet.
« C’était « un geste maladroit, sans aucune agressivité », « se retrouver dans une telle situation pour un fait anodin, c’est allé trop loin »
« L’enseignante a été convoquée par la gendarmerie, où ses empreintes digitales et son ADN ont été relevés, puis par l’inspecteur académique avec un entretien à charge. À la sortie de l’entretien, elle a été choquée, elle s’est effondrée et s’est sentie mal », raconte Thomas Verdier, co-secrétaire départemental du syndicat enseignant FSU-SNUipp, qui l’a accompagnée lors de l’entretien la semaine dernière. Pour ces derniers, l’incident « a pris des proportions trop importantes ». Pour l’enseignant, il s’agissait « d’un geste maladroit, sans aucune agressivité », « se retrouver dans une telle situation pour un fait anodin, c’est allé trop loin », estime le représentant syndical.
Une grève pour « exprimer la fatigue des enseignants »
Mardi, un mouvement de grève très suivi en soutien à l’enseignant a perturbé le fonctionnement des écoles de Graulhet, dont deux ont dû fermer, dans cette petite commune de 13 000 habitants.
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