les organisateurs promettent plus de moyens autour des stades
« Les start-up, c’est toujours compliqué, ce n’est pas une surprise. Tout n’était pas parfait. » Mercredi 13 septembre, lors d’une conférence de presse, Michel Poussau a fait le point sur la première semaine de Coupe du monde, dont il parle comme « un grand succès ». Le directeur exécutif du tournoi a toutefois reconnu quelques ratés dans l’organisation, et notamment samedi 9 septembre, au Stade-Vélodrome de Marseille, pour le match Angleterre-Argentine, et au Stade de Bordeaux, lors de Irlande-Roumanie.
Lors de ces deux rencontres, de nombreux supporters se sont plaints du manque de communication – notamment dans les transports – et des difficultés pour pénétrer dans les enceintes. Résultat, certains d’entre eux ont raté le coup d’envoi, et même les trente premières minutes du match marseillais. « Nous nous excusons auprès de ces fansa ajouté Michel Poussau. Mais nous savons que nous sommes capables de trouver des solutions adéquates. »
Parmi eux, un plus grand référencement des supporters – notamment pour les stades situés en périphérie des villes – et une meilleure communication en amont pour les orienter plus efficacement vers leur domicile, grâce par exemple aux messages envoyés aux téléphones et aux mails. Ces deux mesures ont été mises en place dimanche 10 septembre à Marseille à l’occasion du match entre l’Afrique du Sud et l’Ecosse.
Pour ce match, il y avait aussi davantage de bénévoles mobilisés autour du stade (300 au total), tous recrutés dans la région. Les organisateurs ont déclaré qu’un « pool de bénévoles » pourrait être mobilisé si nécessaire pour d’autres réunions.
Les buvettes ouvrent « bien avant le match »
« On a eu des difficultés à gérer les flux de spectateurs ne connaissant pas le Stade-Vélodrome (pour la réunion de samedi)mais il n’y a eu aucun problème dimanche », explique Jacques Rivoal. Le président de France 2023, le groupement d’intérêt public organisateur de l’événement, a reconnu que le « dysfonctionnement » était leur responsabilité.
Jusqu’alors, ce sont surtout les pouvoirs publics qui s’étaient prononcés sur ces incidents. Tout en veillant à ce qu’il n’y ait pas « pas de problème structurel »la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, s’est montrée ferme lundi : « Cela ne doit plus se reproduire », a-t-elle déclaré sur FranceInfo, ajoutant vouloir s’assurer « personnellement à chaque détail » pour que tout « être irréprochable ». Car, avec l’accueil de cette Coupe du monde de rugby, la France joue gros quant à son image, après le fiasco de la finale de la Ligue des champions de football, en mai 2022, et à quelques mois de l’organisation des Jeux.
Pour éviter de nouvelles difficultés liées aux embouteillages à l’entrée, Julien Collette – le directeur général de France 2023 – encourage les supporters à se rendre le plus tôt possible dans les stades pour les prochains matches, et « pour profiter des animations sur place ». Il a également promis que les buvettes seraient ouvertes « bien avant le match ».
Leur bonne gestion sera aussi un autre enjeu de la nouvelle série de rencontres qui débute, jeudi 14 septembre, avec France-Uruguay, au stade Pierre-Mauroy, à Villeneuve-d’Ascq (Nord). Dès le match d’ouverture entre les Bleus et la Nouvelle-Zélande, les supporters présents au Stade de France (Saint-Denis) se plaignaient des longues files d’attente pour acheter des boissons, et du manque de réserves.
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« Nous avons été confrontés à la canicule de septembrea justifié Julien Collette. Les fans en ont consommé encore plus. Nous avions prévu une consommation suffisante sur la base de records précédents, mais ces records ont été battus. Nous n’avons pas eu de problèmes d’approvisionnement mais plutôt de réfrigération des barriques, d’où les files d’attente. »
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