Les législateurs européens vont interroger le nouveau chef du climat sur les combustibles fossiles, selon un document

Wopke Hoekstra arrive au Binnenhof pour le Conseil des ministres, à La Haye, aux Pays-Bas, le 14 juillet.PIROSCHKA VAN DE WOUW/Reuters
Les législateurs du Parlement européen prévoient d’interroger Wopke Hoekstra, nommé prochain chef de l’UE chargé du changement climatique, au sujet de l’élimination progressive des combustibles fossiles et d’un nouvel objectif d’émissions pour 2040, selon un document consulté par Reuters.
Hoekstra, ancien ministre néerlandais des Affaires étrangères, a le soutien du gouvernement néerlandais et de la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour devenir le prochain commissaire européen au climat, prenant en charge la gestion des politiques de réduction des émissions dans la troisième économie mondiale.
Certains législateurs ont déclaré que Hoekstra devra prouver sa volonté de diriger l’élaboration de la politique climatique, car ce sujet n’était pas au centre de ses précédentes fonctions de ministre des Affaires étrangères et de ministre des Finances.
Il n’est cependant pas rare que des commissaires européens assument un nouveau portefeuille qu’ils n’avaient pas auparavant et travaillent avec la fonction publique européenne pour se mettre à niveau.
Dans tous les cas, Hoekstra doit d’abord passer une audition au Parlement européen. Les évaluations négatives des législateurs ont incité certains candidats commissaires à se retirer dans le passé.
Un document consulté par Reuters montre les questions que les législateurs européens ont posées à Hoekstra avant son audition, révélant les questions sur lesquelles ils envisagent de le tester.
« Allez-vous défendre une élimination progressive des combustibles fossiles avec un calendrier conforme à l’Accord de Paris ? » demande le document à propos de la participation attendue de Hoekstra au sommet climatique COP28 de l’ONU en novembre, où les pays envisageront un accord mondial pour éliminer progressivement les combustibles fossiles.
Les législateurs ont également demandé quelles mesures Hoekstra prendrait pour supprimer progressivement les subventions aux combustibles fossiles dans l’UE.
La Commission européenne a eu du mal à encourager les États membres de l’UE à le faire. Les pays de l’UE ont dépensé environ 52 milliards d’euros en subventions aux combustibles fossiles en 2021 – un total annuel qui n’a pas diminué depuis 2015, selon les données de l’Agence européenne pour l’environnement.
Hoekstra doit répondre par écrit aux questions des législateurs avant son audience du 2 octobre.
L’une des tâches clés du nouveau commissaire au climat sera de proposer le premier objectif de réduction des émissions de l’UE pour 2040. Cela impliquera d’équilibrer les appels concurrents – des conseillers scientifiques recommandant une réduction des émissions allant jusqu’à 95 pour cent, et les lobbies industriels avertissant que cela est économiquement irréaliste.
Les responsables européens affirment qu’il est peu probable que le Parlement rejette finalement Hoekstra. Cela signifierait probablement que l’UE n’aura pas de nouveau commissaire au climat pour le sommet COP28.
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