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Nouvelles locales

Les grandes annonces des 9èmes Rencontres de l’Assurance de Casablanca

Le secteur de l’assurance entend rattraper son retard et saisir les opportunités désormais offertes par les nouvelles technologies. La profession et le régulateur travaillent donc à la dématérialisation des attestations d’assurance automobile. Le projet, en chantier depuis des mois, devrait être déployé au second semestre. Autre opération en vue, le lissage du transfert de liquidités des intermédiaires vers les compagnies d’assurance grâce à une solution technologique. Mais si la FMSAR met en avant ces projets, le gendarme des marchés évoque d’autres « urgences » comme la révision du barème d’indemnisation des victimes d’accidents de la route, vieux de 40 ans. Sans oublier la libération des critères tarifaires de l’assurance automobile obligatoire qui doit, selon l’ACAPS, être initiée au plus vite.

Le secteur de l’assurance est déterminé à intégrer davantage les nouvelles technologies dans ses processus et à franchir une nouvelle étape dans sa transformation numérique. Après’rapport électroniqueFédération Marocaine des Sociétés d’Assurance et de Réassurance (FMSAR) et leL’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Sécurité Sociale (ACAPS) travaillent à la dématérialisation de l’attestation d’assurance auto. Le préalable qui consistait à établir un référentiel national de production est désormais réalisé. «Nous attendons avec impatience la levée des contraintes réglementaires avec l’espoir de voir ce projet déployé au Maroc au second semestre de cette année», annonce Hassan Bensalahprésident du FMSARlors de l’ouverture de la neuvième édition du Rencontre des Assurances de Casablanca8 mars. Thème de cette édition : l’assurance automobile entre progrès technologique et évolution de la mobilité.

Pour Hassan Bensalahles nouvelles technologies sont un levier important pour l’évolution du métier deassurance et offrent des possibilités « intéressantes » pour améliorer laexpérience client. L’événement a été l’occasion pour la profession d’alerter le régulateur sur certains enjeux qui minent le secteur, comme le processus de recouvrement des primes d’assurance automobile. « Il n’est pas normal que notre secteur reste prisonnier d’un système archaïque, qui peut conduire, dans certains cas, à des situations dramatiques entre intermédiaires. Les nouvelles technologies de paiement électronique peuvent être utilisées pour améliorer ce processus et le sécuriser », note Hassan Bensalah devant une salle comble. Le patron du groupe Holmarcom indique que le FMSAR est actuellement accompagné par l’un des « leaders mondiaux de la banque électronique » pour réfléchir à des solutions capables de rationaliser le transfert d’argent aux entreprises et le paiement, en même temps, de la commission aux intermédiaires.

Autre sujet qui préoccupe la profession : l’augmentation importante du coût des sinistres immobiliers, sous l’effet de l’inflation. Selon Hassan Bensalah, les assureurs automobiles n’ont pas répercuté cette hausse dans leurs tarifs. « C’est un phénomène qu’il faudra cependant surveiller de près, pour ne pas déstabiliser nos résultats techniques, à l’heure où les marchés financiers ne sont pas au meilleur de leur forme », souligne le président de la Commission. FMSAR.

Un autre clin d’œil auACAPS, l’intégration de la norme IFRS 17 dans la publication des comptes des assureurs. « Sur le plan réglementaire, le lancement des études de convergence pour la migration vers une solvabilité basée sur les risques et la préparation de la publication de nos comptes, selon cette norme, ont mis notre secteur à l’épreuve ces dernières années. Nous sommes conscients qu’il s’agit d’évolutions inévitables, mais il est important de garder à l’esprit la taille de notre marché et de ses acteurs », prévient Hassan Bensalah en contactant le régulateur.

Victimes d’accidents de la route : le barème d’indemnisation à revoir !

Othman Khalil El Alamyprésident par intérim duACAPS, qui s’exprimait à l’ouverture de l’événement, a assuré que l’institution qu’il dirige est « pleinement engagée » dans le projet de dématérialisation des attestations d’assurance automobile et encouragera les initiatives de vente en ligne de produits d’assurance. Mais ce qui le préoccupe le plus en tant que régulateur, c’est avant tout le barème des indemnisations des victimes des accidents de la route. Othman Khalil El Alamy estime en effet que le barème actuel, établi depuis 40 ans, doit être révisé pour tenir compte de l’inflation et permettre aux citoyens de faire face à l’augmentation du coût de la vie. Sans mâcher ses mots, le patron par intérim duACAPS a déclaré aux assureurs : « notre marché, souvent cité en exemple dans son environnement régional, ne doit pas cacher ce problème. Nous devons travailler pour trouver une solution pour revoir cette échelle. Le régulateur a également souligné l’urgence de mener des discussions pour assouplir les critères de tarification et instaurer une « véritable concurrence » dans le secteur.assurance automobile OBLIGATOIRE. «J’ai confiance en votre capacité d’adaptation, vous l’avez déjà prouvé par l’innovation et la compétition au service du client dans le cadre des garanties annexes à l’assurance automobile», a-t-il déclaré aux assureurs. En termes de solvabilité des assureurs, Khalil El Alamy a annoncé le lancement du projet de solvabilité basée sur le risque. Cette dernière doit être « stabilisée » d’ici la fin de l’année avant sa validation définitive et son entrée en vigueur.

Le cadre juridique de l’assurance à revoir

Le Ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaouidont le discours a été lu en son nom par Fouzia Zaâboul, directeur du Trésor et des finances extérieures, n’a fait aucune annonce concrète pour le secteur. Le financier du Royaume a notamment indiqué que des opportunités « indéniables » s’offrent aujourd’hui aux assureurs grâce aux nouvelles technologies telles que chaîne de blocsL’intelligence artificielle et le Cloud computing qui génèrent de nouvelles opportunités d’innovation tout au long de la chaîne de valeur. Pour le ministre, les Fintech et les entreprises technologiques représentent une opportunité pour les assureurs de gagner en agilité, d’automatiser les processus, de digitaliser le parcours client et de proposer des offres adaptées au nouveau mode de consommation. De plus, assure Nadia Fettah Alaoui, les nouvelles technologies offrent aux assureurs la possibilité de gérer les risques à partir de données qui leur offrent une science actuarielle de pointe. « De nouvelles solutions émergent partout dans le monde pour accompagner ces enjeux, comme les produits d’assurance comportementale grâce aux objets connectés qui permettent aux clients de bénéficier d’un prix modulé en fonction des risques et des pertes », indique le ministre.

Selon elle, si les nouvelles technologies offrent des opportunités de développement, elles comportent également des risques tels que les cyberattaques. D’où la nécessité, souligne-t-elle, de promouvoir la sécurité du secteur des assurances en s’appuyant sur un cadre réglementaire approprié qui garantisse la stabilité financière sans restreindre l’innovation. « Ainsi, une réflexion devrait être menée sur l’évolution du cadre juridique de l’assurance par rapport à la révolution numérique qui se poursuit et s’accélère. En effet, le cadre juridique régissant l’assurance a été rédigé selon des modèles économiques plus traditionnels, ce qui le rend peu évolutif pour prendre en compte la transformation numérique », souligne Nadia Fettah Alaoui qui ne fournit pas de détails sur ce site.

Le ministre a simplement soutenu qu’au-delà de la stabilité et de l’innovation, le nouveau cadre juridique devrait permettre d’accueillir de nouveaux acteurs dans le domaine de laassurance. En effet, poursuit-elle, les nouveaux entrants dans le secteur, notamment les startups technologiques et les prestataires techniques, ne correspondent plus aux catégories classiques d’intermédiaires. « Leur encadrement nécessitera sans doute un dialogue avec ces nouveaux acteurs peu habitués au réglementation financière afin de mieux comprendre leurs modèles économiques et nécessitera une coordination avec les autres régulateurs quant aux interactions qu’ils peuvent créer », explique le financier du Royaume. La ministre conclut son intervention en soulignant que son ministère est conscient de l’importance d’avoir un cadre juridique « équilibré » entre la nécessité d’encourager l’innovation et le souci de protéger le consommateur et le marché contre les risques émergents.

Des revenus faibles et des TPE très sous-assurées !

Le secteur de assurance a engagé « avec succès » une première phase de réformes engagées depuis 2002 avec des résultats « à la hauteur de nos attentes », se félicite le patron duACAPS. De ce fait, le secteur génère aujourd’hui plus de 55 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, dont environ 20 milliards d’épargne, et investit quelque 220 milliards de dirhams dans l’économie nationale. Concernant l’assurance automobile, elle pèse 14 milliards de dirhams. Mais le défi pour le patron du FMSAR, Hassan Bensalahce sont des populations à faibles revenus et TPE qui restent largement sous-assurés, malgré un taux de pénétration de l’assurance qui a dépassé 4% du PIB. « Nous sommes satisfaits des progrès que nous avons réalisés, notamment dans le cadre de la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière.

Plusieurs expériences réussies de micro-assurance ont vu le jour, mais il reste encore beaucoup à faire », insiste Hassan Bensalah. Selon lui, l’autorisation accordée aux établissements de paiement pour la distribution de produits de micro-assurance, ainsi que les discussions que la profession mène avec les ministères de l’Inclusion économique et de l’Industrie et du Commerce « contribueront à rendre l’assurance accessible à un large public ». nombre de nos concitoyens. De même, recommande le président du FMSARles opérateurs Takafulqui ont démarré leurs activités en 2022, en collaboration avec le banques participativesdevraient également apporter leur contribution à l’effort collectif.

Lire aussi : 2022, encore une année record pour le marché marocain de l’assurance

lematin

Photo de Gérard Truchon

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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