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Nouvelles du Canada

Les Fermières du Christ-Roi perpétuent les traditions depuis 65 ans à Amos


À l’heure où dans certaines localités, les cercles d’agriculteurs ferment faute de remplaçants, celui du Christ-Roi est toujours actif depuis 65 ans à Amos.

L’organisation qui préserve et transmet le patrimoine culturel et artisanal aux femmes de toutes générations connaît même un regain de popularité. Elle a vu le nombre de ses membres passer de 35 à 50 cet automne.

Je crois qu’il est essentiel de perpétuer ce patrimoine et de l’offrir aux générations futures. Je sais qu’il y en a qui ont rejoint le cercle pour apprendre à coudre et finalement, ils ont appris à tisser, ils ont appris à faire plein de choses. Cela développe leur degré de bonheur d’être en groupe. C’est aussi une organisation où les femmes s’entraidentsouligne Christiane Perras, présidente du Cercle de fermières du Christ-Roi depuis près de cinq ans.

La présidente Christiane Perras au travail sur l’un des six métiers à tisser du Cercle de fermières du Christ-Roi.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Cette dernière est membre des agriculteurs depuis l’âge de 16 ans. Après avoir connu plusieurs milieux en Outaouais, elle est arrivée dans la région il y a 11 ans. Elle trouve important de perpétuer ce mouvement, reconnu au Registre du patrimoine québécois depuis 2015.

Nous partageons nos connaissances artisanales. Il peut s’agir de tricot, de couture, de tissage ou plus encore. Nous avons même proposé des cours d’informatique et des cours de peinture. Nous nous agrandissons en fonction des besoins et des demandes d’expérimentation des adhérents. Nous proposons également des repas aux familles endeuillées. C’est une petite collecte de fonds pour nousexplique Christiane Perras.

Une main tendue

Au printemps dernier, le Cercle des agriculteurs de Sainte-Thérèse d’Amos a cessé ses activités faute d’espace et de remplacements, après 89 ans d’existence. Une dizaine de ses membres ont accepté la main tendue du Cercle du Christ Roi.

Depuis septembre, j’ai franchi le pont pour venir ici, car pour moi, il était important de ne jamais cesser d’apprendre et de partager. Quand je suis arrivé ici, j’y pense et j’ai un frisson, c’était la chaleur humaine là-bas. C’était énorme. C’est vraiment ce qui m’a attiré et c’est ce que j’ai partagé avec les autres membres du Cercle Sainte-Thérèse. Maintenant, je suis un agriculteur du Christ Roi à plein temps et j’adore çasouligne France Naud, agricultrice depuis cinq ans.

une femme pose devant des étagères pleines de fils à tisser

France Naud fait partie des anciens membres du Cercle de fermières Sainte-Thérèse d’Amos qui ont accepté l’invitation du Cercle du Christ-Roi.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Elle étend son implication et son partage en dehors du Cercle du Christ Roi, alors qu’elle donne des cours de tricot et de crochet aux jeunes mamans de la Maison de la famille d’Amos.

De son côté, Louise Graveline s’est jointe au Cercle de fermières l’année dernière pour apprendre à coudre.

J’ai appris à tisser. J’ai appris à coudre et j’ai fait beaucoup d’affaires. Mon objectif est d’apprendre, de découvrir de nouvelles choses. Et on m’a appris les choses avec patience et respect, en riant. Je me sens si chanceux. J’ai un bonheur que je ressens. Je suis heureux de venir ici. Les femmes me manquent, parce qu’elles sont si accueillanteselle dit.

une femme debout devant un métier à tisser

Louise Graveline est membre du Cercle de fermières du Christ-Roi depuis un an.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Louise Graveline est particulièrement impressionnée par tout le travail effectué en coulisses par ses collègues agriculteurs. Ils organisent des activités de financement au profit de plusieurs organismes, dont la Fondation OLO, la Maison Mikana et Préma-Québec.

Espaces restreints

Le Cercle de fermières du Christ-Roi est un peu victime de son succès. Ses locaux, situés au sous-sol de l’église du Christ-Roi, sont étroits et exigus. Ils sont également peu accessibles aux personnes à mobilité réduite, à cause des escaliers.

Nous disposons actuellement de six métiers à tisser. Et quand on tisse, il faut les avancer pour s’asseoir derrière. Il ne reste plus qu’un pied pour se déplacer. C’est un problème de sécurité. Nous avons besoin d’espace et d’air. Nous recherchons des locaux plus grands pour offrir plus de services. Nous avons de belles machines à coudre entreposées au fond de la salle que nous pourrions utiliser et proposer des formations, mais il faut ensuite trouver un endroit pour les installer.déplore la présidente Christiane Perras.

Louise Graveline estime que les membres du Cercle de fermières méritent une plus grande reconnaissance.

Ce qui m’attriste beaucoup, c’est d’entendre des femmes qui ne peuvent pas venir parce que c’est trop dangereux de descendre les escaliers. Quand je sais que leurs filles sont là, parce que c’est elles qui les ont initiées au Cercle, et elles ne peuvent pas venir. Ces femmes merveilleuses ont créé, innové, ont été des pionnièressouligne-t-elle.

Cercles agricoles en Abitibi-Témiscamingue

  • Nombre de cercles : 41
  • Nombre de membres : 1300
  • Heures de bénévolat : 38 875

Cercles fermés depuis 2019 dans la région

  • Cercle Moffet 2019
  • Cercle Duparquet 2021
  • Cercle de Gallichan 2022
  • Cercle de Latulipe 2023
  • Cercle de Sainte-Gertrude-Manneville 2023
  • Cercle Sainte-Thérèse-d’Amos 2023

Fédération 19 des Cercles paysans de l’Abitibi-Témiscamingue

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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