Ce mardi 21 novembre, étudiants en pharmacie, responsables pédagogiques et professionnels du secteur manifestent ensemble. Les mobilisations, prévues dans 11 villes de France, sont organisées pour obtenir une réforme de la sixième année de formation. Les étudiants réclament particulièrement une augmentation de leurs missions de stage et une durée de formation plus longue.
« Actuellement, la 6ème année de pharmacie est composée de six mois de stages et de cours en alternance.explique Nicolas Savic, porte-parole de l’Anepf (Association nationale des étudiants en pharmacie de France). « Nous souhaitons que cette période soit étendue à une année complète d’immersion professionnelle et de formation », ajoute l’étudiant. Autre revendication : une augmentation de la rémunération des stages. « Pour suivre l’inflation, nous souhaitons que notre rémunération soit réévaluée à 1 250 euros dans douze mois. Aujourd’hui on n’en est qu’à 550 euros dans six mois», rapporte Nicolas Savic.
Une subvention au transport
Les étudiants en pharmacie demandent également du soutien pour travailler en milieu rural. « Exercer la pharmacie à la campagne peut représenter des frais d’essence supplémentaires importants. Nous souhaitons donc une subvention au transport pour ce type d’exercice et une subvention au logement pour certaines zones à faibles revenus et difficiles d’accès.» La dernière revendication des étudiants porte sur la reconnaissance du statut de master universitaire pour les professionnels en pharmacie. « C’est ce qui se fait pour les études de médecine, pour le moment nos maîtres de stage ne peuvent pas enseigner à l’université.» déplore le porte-parole de l’Anepf.
Une réforme demandée il y a sept ans
Ces revendications ne sont pas nouvelles. « En 2017, des recommandations avaient déjà été formulées pour une réforme de notre troisième cycle, explique Nicolas Savic. Ils s’appuient sur un modèle conçu par un doyen, le professeur Décaudin, commandé par le gouvernement. Mais sept ans plus tard, le ministère refuse toujours de le mettre en œuvre. Nous n’avons désormais d’autre solution que de descendre dans la rue pour nous faire entendre.» Le porte-parole reconnaît cependant que des avancées ont déjà été franchies. « Actuellement, le gouvernement a accepté d’augmenter notre indemnité de stage à 1.250 euros, mais en neuf mois au lieu des douze demandés », il explique.
Les manifestations auront lieu dans 10 villes de France : Caen, Limoges, Montpellier, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Grenoble, Dijon, Nancy et Nantes. La mobilisation parisienne partira à 14h30 de l’Université Paris Cité (Paris 6e art.) en direction du ministère de la Santé. Les étudiants en pharmacie ne sont plus descendus dans la rue depuis 2014. Ils s’opposaient alors à l’ouverture du monopole pharmaceutique aux grandes surfaces.
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