Les coûts estimés du gazoduc Coastal Gaslink doublent en un an

En fin de compte, le pipeline acheminera le gaz naturel des opérations du nord-est de la Colombie-Britannique jusqu’au port de Kitimat sur la côte du Pacifique.
Le président et chef de la direction de TC Energy, François Poirier, s’attend à ce que le projet de 670 kilomètres, qui est achevé à 70 %, soit opérationnel d’ici la fin de 2023.
Il dit que TC Energy a également franchi une étape importante en signant des accords dans son différend avec LNG Canada sur les coûts et le calendrier de Coastal Gaslink.
En collaboration avec LNG Canada, ce projet fournira le premier lien direct permettant au gaz naturel canadien d’atteindre les marchés mondiaux du gaz naturel liquéfié
il a dit.
LNG Canada est l’entreprise responsable de la construction et de l’exploitation d’une installation de liquéfaction de gaz naturel et d’un terminal portuaire pour l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le district de Kitimat, en Colombie-Britannique.
Un PDG toujours optimiste
François Poirier se dit confiant dans l’avenir du projet, évoquant au passage l’augmentation de la demande de gaz naturel provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine. Il prévoit que la demande mondiale de gaz naturel liquéfié passera de 50 milliards de pieds cubes par jour à 75 milliards de pieds cubes d’ici 2030.
La croissance sera notamment soutenue par les craintes d’approvisionnement énergétique et par la réorientation du type d’énergie utilisée
il explique.
Cependant, l’analyste Robert Kwan de RBC Capital Markets remet en question ces estimations et se demande si les bénéfices du pipeline seront plus modestes que prévu, des bénéfices qui ont été déjà assez faible au départ
.
Coûts multifactoriels
Le projet de TC Energy s’est heurté à plusieurs obstacles environnementaux et politiques au cours des dernières années.
Non seulement le projet a dû faire face aux défis de la pandémie, mais la construction du pipeline a été ralentie par la série de protestations des membres de la Première Nation Wet’suwet’en et d’autres groupes autochtones ainsi que des militants écologistes.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique a également mis des bâtons dans les roues du projet cette année en distribuant des amendes en lien avec le non-respect de certaines mesures de protection de l’environnement.
François Poirier explique que TC Energy a établi des ententes avec 20 conseils de bande des Premières Nations et signé des options d’achat pour vendre 10 % du projet à deux groupes autochtones représentant 16 des 20 communautés.
Avec des informations de La Presse Canadienne
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