les combats s’intensifient dans l’est et le sud
9h07 : Les combats s’intensifient à l’est et au sud
Les combats s’intensifient ce mardi dans le sud et l’est de l’Ukraine : les Russes « continuent de préparer des opérations offensives dans les régions de Lyman et Severodonetsk », dans le Donbass (est), a annoncé ce mardi matin l’état-major ukrainien, ajoutant que l’artillerie les incendies et les frappes aériennes se sont poursuivis sur l’aciérie Azovstal à Marioupol. « Des combats très intenses se déroulaient autour de Roubijné et de Bilogorivka » dans la région de Lougansk (est), indiquait la veille le gouverneur Serguiï Gaïdaï.
8h50 : Clément Beaune croit à un accord « dans la semaine » sur un embargo sur le pétrole russe
L’Union européenne pourrait trouver un accord « dans la semaine » sur un embargo pétrolier russe a indiqué ce mardi matin sur LCI Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. « Il y aura un 6e paquet de sanctions européennes et elles seront très puissantes » a-t-il indiqué alors que la Hongrie, très dépendante du pétrole russe, n’est pas favorable à cet embargo.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra lundi en Hongrie pour s’entretenir avec Viktor Orban alors que Budapest demande à ses partenaires de l’UE des garanties pour ses approvisionnements afin d’accepter un sixième train de sanctions contre la Russie, y compris l’arrêt des achats de pétrole de ce pays.
Poutine un « dictateur paranoïaque »
Deux journalistes russes travaillant pour le site d’information en ligne pro-Kremlin « lenta.ru » ont publié lundi des articles virulents contre la guerre de Moscou en Ukraine, à l’occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ils accusent Poutine d’être un « dictateur paranoïaque pitoyable » et de « mener la guerre la plus sanglante du XXIe siècle ».
« Nous devions le faire aujourd’hui. Nous voulions rappeler à tous ce pour quoi nos grands-pères se sont vraiment battus en ce beau Jour de la Victoire : pour la paix », a déclaré l’un des deux journalistes au Guardian.
8h33 : « Sans nos exportations agricoles, des dizaines de pays sont déjà au bord de la pénurie alimentaire »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que le commerce était interrompu dans les ports ukrainiens et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour mettre fin au blocus russe, autoriser les livraisons de blé et éviter une crise alimentaire mondiale. « Pour la première fois depuis des décennies et des décennies, ici à Odessa, il n’y a pas de mouvements réguliers de la flotte marchande », a-t-il souligné. « Ce n’est pas un coup dur pour l’Ukraine seule. Sans nos exportations agricoles, des dizaines de pays dans différentes parties du monde sont déjà au bord de la pénurie alimentaire. Et avec le temps, la situation pourrait franchement devenir effrayante.
7h37 : L’effet des sanctions se fait sentir sur l’armement russe
L’effet des sanctions internationales commence à se faire sentir sur l’industrie d’armement russe, qui peine à remplacer les missiles guidés utilisés par l’armée russe en Ukraine en raison de l’embargo sur les composants électroniques frappant la Russie, a indiqué un haut responsable du Pentagone. La Russie a lancé tellement de missiles sur l’Ukraine qu' »elle n’a plus d’armes à guidage de précision et qu’elle a du mal à les remplacer ».
Week-end décisif pour la Finlande et la Suède sur l’OTAN
La Finlande et la Suède arrivent à l’heure des choix pour leurs probables candidatures à l’OTAN, avec une officialisation attendue dans les prochains jours, du moins du côté finlandais. Moins de trois mois après l’invasion de l’Ukraine, les deux pays nordiques se retrouvent aux portes de l’alliance militaire occidentale, à la recherche de son parapluie sécuritaire – notamment des Etats-Unis – face à la menace russe.
« Il est sûr à 100% que la Finlande va être candidate, et très probablement qu’elle le sera d’ici la fin de l’année », a déclaré à l’AFP Charly Salonius-Pasternak, chercheur à l’Institut finlandais des sciences. les affaires internationales. En Suède, le Parti social-démocrate au pouvoir, dont le feu vert assurerait une majorité claire au parlement pour l’adhésion, a déclaré qu’il annoncerait sa décision ce dimanche. C’est dix jours plus tôt que prévu initialement.
7h32 : Les Ukrainiens ont été « envoyés contre leur gré en Russie »
Le Pentagone affirme que les Ukrainiens ont été « envoyés contre leur gré en Russie ». « Nous n’avons pas de chiffres mais nous avons vu des signes que des Ukrainiens sont emmenés d’Ukraine vers la Russie », a déclaré le porte-parole du Pentagone interrogé lors d’un point de presse sur les affirmations du gouvernement ukrainien selon lesquelles 1,2 million de personnes auraient été expulsées. en Russie et placés dans des camps.
7h18 : La BERD aggrave sa prévision de contraction pour l’Ukraine et toute sa zone
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui tient son assemblée générale annuelle cette semaine, a fortement aggravé ses prévisions de contraction économique pour l’Ukraine face à l’invasion russe prolongée. Elle s’attend désormais à une contraction brutale de 30% de l’économie ukrainienne cette année au lieu des 20% attendus en mars, au tout début de l’offensive russe. L’organisation internationale anticipe également toujours une contraction de 10% de l’économie russe, visée par une série de sanctions, et en raison du coût de sa guerre en Ukraine. La BERD révise également à la baisse sa prévision de croissance pour l’ensemble de sa zone à 1,1% contre 1,7% en mars.
6h37 : Biden accélère les livraisons d’armes
Dans une réponse chargée d’histoire au défilé militaire du 9 mai à Moscou, le président américain Joe Biden a signé lundi une législation visant à accélérer l’envoi de matériel militaire vers l’Ukraine, réactivant un appareil emblématique datant de la Seconde Guerre mondiale. La loi ukrainienne sur le prêt-bail pour la défense de la démocratie, ou loi sur le prêt-bail, est « basée sur un programme de la Seconde Guerre mondiale conçu pour aider l’Europe à résister à Hitler ».
Depuis le début de l’invasion russe le 24 février, l’administration Biden a fourni quelque 3,8 milliards de dollars d’aide militaire à Kiev. Le président démocrate a déjà demandé au Congrès une énorme extension budgétaire de 33 milliards de dollars pour continuer à aider l’Ukraine.
6h : Le conflit sera « long et difficile », prévient Le Drian
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a estimé lundi soir sur BFMTV que la guerre en Ukraine sera « longue et difficile ».
Il a souligné « l’erreur d’appréciation globale » du président russe sur la situation en Ukraine, estimant que Vladimir Poutine avait commis « quatre erreurs stratégiques », en sous-estimant la résistance ukrainienne, la réponse européenne, la solidarité au sein de l’Alliance atlantique, et en « surestimant » sa armée.
Ces éléments « aboutissent à la mise en œuvre d’une guerre qui sera longue, difficile » […] « Cela pourrait signifier une guerre de plusieurs années », estime Jean-Yves Le Drian.
5h55 : La situation sur le terrain à la 76e journée
Deux mois et demi après le début de la guerre en Ukraine, les forces russes poursuivent une offensive meurtrière dans l’est et le sud du pays, et le président russe Vladimir Poutine, célébrant la victoire de 1945 sur le nazisme, a déclaré lundi que son pays ne faisait que « défendre » contre une « menace inacceptable » à ses frontières.
Azovstal résiste
À Marioupol, port du sud-est presque entièrement sous contrôle russe après deux mois et demi de calvaire, les soldats ukrainiens qui résistent toujours dans les immenses aciéries d’Azovstal ont exclu de se rendre. « La reddition n’est pas une option car notre vie n’intéresse pas la Russie. Nous laisser en vie n’a pas d’importance pour lui », a déclaré Ilya Samoilenko, un officier du renseignement.
Les civils qui se trouvaient avec les combattants dans ce vaste complexe pilonné par les forces russes pourraient tous être évacués, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, citant le nombre de 300 personnes encore exfiltrées. Selon les dernières informations, « il n’y a plus de civils » dans l’aciérie, selon l’ONU, qui n’est toutefois « pas en mesure de vérifier ».
L’état-major ukrainien a fait état dimanche « d’opérations d’assaut russes » contre le site, avec « l’appui d’artillerie et de tirs de chars ».
5h50 : Combien de morts ?
Il n’y a pas d’évaluation globale des victimes civiles du conflit. Rien qu’à Marioupol, les autorités ukrainiennes parlaient il y a plusieurs semaines de 20 000 morts. Et les enquêteurs ukrainiens affirment avoir identifié « plus de 8 000 cas » de crimes de guerre présumés.
Sur le plan militaire, le ministère ukrainien de la Défense estime les pertes russes à plus de 25 000 hommes, 199 avions et 1 130 chars depuis le début de l’invasion le 24 février.
Le Kremlin a récemment admis « des pertes importantes ». Certaines sources occidentales mentionnent jusqu’à 12 000 soldats russes tués.
Le président Zelensky a déclaré qu’environ 2 500 à 3 000 soldats ukrainiens avaient été tués et quelque 10 000 blessés.
Aucune statistique indépendante n’est disponible.
5h47 : Des millions de déplacés et de réfugiés
Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 5,4 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays. Parmi eux, 90% de femmes et d’enfants, des hommes de 18 à 60 ans, susceptibles d’être mobilisés, n’ayant pas le droit de partir.
Plus de 7,7 millions d’Ukrainiens ont également été déplacés à l’intérieur du pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Récapitulatif du lundi
- Lundi 9 mai, devant des milliers de soldats russes défilant sur la Place Rouge pour marquer l’anniversaire de la victoire de 1945 sur l’Allemagne nazie, Vladimir Poutine a proclamé que son armée se battait en Ukraine pour défendre « la patrie » contre la « menace inacceptable » posé par son voisin soutenu par l’Occident.
- « Parler d’une action défensive est un non-sens flagrant, parler d’autre chose qu’une guerre préméditée est un affront à la vérité historique », a réagi peu après Washington.
- Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a également jugé lundi soir sur BFMTV que le président russe est « dans le déni » et dans une « justification totalement révisionniste » de la guerre en Ukraine.
- De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis que son pays ne laisserait pas Moscou « s’approprier la victoire sur le nazisme » et s’est dit confiant dans une victoire imminente de l’Ukraine contre les forces russes.
- La Commission européenne compte également donner son avis en juin sur l’obtention par l’Ukraine du statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne, ce qui ouvrirait la voie à un long processus de négociations qui devra être approuvé par l’ensemble des 27 .
- Emmanuel Macron a prévenu qu’une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’UE prendrait « des décennies » et a proposé en attendant, lors d’un discours devant le Parlement européen à Strasbourg, une « communauté politique européenne », susceptible également d’accueillir des pays comme le Royaume-Uni.
- Emmanuel Macron s’est également rendu lundi soir à Berlin où il a rencontré le chancelier allemand Olaf Scholz, qui a trouvé cette idée de « communauté politique européenne très intéressante ». Ensemble, ils ont affiché leur « plein soutien » à l’Ukraine, sous la porte de Brandebourg – symbole de la guerre froide – illuminée pour l’occasion aux couleurs du pays envahi par la Russie.
5h45 : Bonjour à tous, bienvenue dans ce direct où l’on suivra la situation autour du conflit en Ukraine, ce mardi 10 mai, au 76e jour de l’invasion russe.
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