Les chars américains Abrams seront « bientôt » livrés à l’Ukraine

Kiev a annoncé début juin le lancement de sa contre-offensive tant attendue. Il lance des assauts dans trois directions : à Bakhmout à l’est, vers Vouhledar au sud-est et près d’Orikhiv au sud. Objectif : la mer d’Azov pour couper le dispositif russe en deux, et pouvoir percuter le pont de Crimée, rendant la péninsule inaccessible à l’armée russe. Mais les gains sont, pour l’instant, modestes. Elle doit affaiblir les premières lignes de défense russes, qui sont farouchement défendues ; Des contre-attaques russes ont même été constatées. Devant elle, elle voit le «Ligne Surovikin», creusée pendant l’hiver par les Russes, possède des défenses, des tranchées, des dents de dragon et des points d’appui à environ 30 kilomètres de profondeur.
Néanmoins, Kiev a réussi à percer ces premières défenses à Robotyne le 28 août.La capture de Robotyne est à la fois une nouvelle étape et une continuation de la dynamique ukrainienne. L’Ukraine a franchi les premières lignes de défense et compte sur les répercussions pour percer davantage. Cette avancée dépendra avant tout de la capacité russe à défendre sa deuxième ligne de défense. Nous en aurons une indication dès les premiers combats», développe Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’Institut d’études de stratégie et de défense (IESD), pour Le Figaro.
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L’armée ukrainienne espère pouvoir percer la digue russe dans cette zone pour atteindre la ville côtière de Melitopol qui se trouve à plus de 80 kilomètres de la ligne de front et couper en deux les forces russes dans la région de Kherson et du Donbass. Pour ce faire, les soldats ukrainiens doivent d’abord percer la deuxième ligne de défense russe, un ensemble de fortifications constituées de fossés antichar, de dents de dragon et de champs de mines. Cette ligne pourrait «être moins lourdement miné pour donner aux forces russes dans le nord la possibilité de battre en retraite», note leInstitut d’études sur la guerre qui ajoute que ça pourrait être «plus faible» que les premières lignes défensives «en raison du manque de forces russes non engagées dans la zone« .
Enfin, elle avance autour de Bakhmut ce qui sert principalement à « fixer » l’armée russe autour de la ville, c’est-à-dire à l’obliger à y combattre et à ne pas déployer de renforts sur d’autres fronts. .
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