Il s’agit toujours d’un classique avec une saveur particulière, tant certaines de leurs précédentes confrontations ont laissé des traces. Après le cauchemar de Séville (Espagne), en 1982, ou les larmes à l’issue du quart de finale de Coupe du monde perdu à Rio de Janeiro (Brésil), en 2014, l’équipe de France de football retrouve la Mannschaft, mardi 12 septembre à 21 heures (TF1), en match amical, à Dortmund (Rhénanie du Nord-Westphalie). « France-Allemagne, c’est toujours plein de duels, ce sont toujours des gros matchs à jouer où il y a beaucoup d’envie »a déclaré le capitaine des Bleus, Antoine Griezmann, en conférence de presse lundi.
Cette fois, la 33e confrontation entre les deux rivaux historiques ne devrait pas atteindre de tels sommets dramatiques, même si elle pourrait enfoncer encore plus les Allemands dans la crise. Pour la première fois de son histoire, la Fédération allemande (DFB) a démis de ses fonctions son sélectionneur, Hansi Flick, dimanche 10 septembre, après une énième défaite la veille, à domicile, contre le Japon en match amical (1-4). ).
Le technicien de 58 ans, qui a succédé à Joachim Löw à la fin de l’Euro 2021, n’a pas réussi à enrayer la chute de l’équipe allemande. Déjà arrêtée en phase de poules du Mondial 2018 alors qu’elle était tenante du titre, l’Allemagne n’a une nouvelle fois pas réussi à se qualifier pour la suite de la compétition lors de la dernière édition, au Qatar.
« Ça va être tellement dur »
Depuis cette élimination précoce, la Mannschaft, qui n’a disputé que des matches amicaux, ne compte qu’une seule victoire, contre le Pérou (2-0), en mars. En plein désarroi, elle reste sur cinq matches sans victoire, dont quatre défaites, alors qu’elle accueillera dans neuf mois le Championnat d’Europe 2024 – pour lequel elle est déjà qualifiée comme pays hôte.
« Je suis désolé pour Hansi Flick, c’est quelqu’un que j’aime bien, a commenté Didier Deschamps en conférence de presse lundi. Mais cela ne remet pas en cause le potentiel de cette équipe. (Aujourd’hui), il y aura des répondants. » Même son de cloche avec Antoine Griezmann : « Ils ont les joueurs pour faire briller à nouveau le football allemand, (…) il suffit de trouver la bonne formule. »
Face aux Bleus, qu’ils n’ont plus battus depuis le Mondial 2014 (quatre défaites et deux nuls), les coéquipiers d’Ilkay Gündogan évolueront sous la direction de Rudi Völler. Le directeur sportif de la DFB, vainqueur de la Ligue des Champions avec Marseille en 1993, assure l’intérim. Il a déclaré lundi lors d’une conférence de presse que cette réunion serait sa « match unique » sur le banc.
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