le régulateur veut de nouvelles règles pour éviter la baisse des prix
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a présenté, mardi 21 novembre, une série de propositions destinées aux fournisseurs d’électricité qui ont abusé des règles du Code de la consommation pour appliquer des hausses de prix très importantes, imprévues, voire cachées. Ces actions ont touché une minorité de fournisseurs au cours des années 2021 à 2023, selon le régulateur.
Toutefois, le cadre doit évoluer, estime la CRE. Ces propositions sont le fruit d’un travail commun avec le médiateur de l’énergie, les fournisseurs et les associations de consommateurs, que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, doit réunir à nouveau jeudi, en vue de la loi-programme sur l’énergie prévue pour 2024.
Le médiateur de l’énergie, joignable en cas de litige, a été témoin d’abus de toutes sortes ces deux dernières années, d’après les informations «insuffisant voire trompeur» jusqu’à la modification frauduleuse des clauses contractuelles par le fournisseur. Il y a eu des cas dans lesquels des augmentations de prix ont été appliquées sans adapter les taxes, générant des factures de régularisation. « Aussi tard qu’ils sont élevés », selon un rapport de la CRE ; d’autres cas où le taux a augmenté une fois le contrat activé.
Clarification
Dans ce florilège de mauvaises surprises pour le consommateur, qu’il soit particulier, commune ou entreprise, certains prestataires n’ont pas hésité à revoir le mode d’indexation à leur profit. La CRE propose donc une précision avec trois catégories d’offres : celles à prix fixe, celles à prix indexés sur une référence publique et les autres offres.
Il suggère de modifier le code de la consommation pour empêcher les fournisseurs d’obtenir des avantages abusifs. maintenant ils auraient besoin « expliquer de manière parfaitement compréhensible » l’impact d’une modification contractuelle ou d’un renouvellement tacite. Par exemple, fournissez une comparaison lisible (en euros et en pourcentage) de l’évolution de la facture incluant les taxes et les mensualités.
« Ce renforcement de la transparence de l’information doit s’accompagner de la stabilité des contrats conclus par les consommateurs »souligne la CRE, qui propose d’interdire tout changement de formule tarifaire pendant la première année du contrat.
Délai de préavis de deux mois
Si le gouvernement adopte les propositions de la CRE, les fournisseurs pourraient également devoir respecter un délai de préavis de deux mois, au lieu du mois en cours, lors de la modification du contrat, pour permettre aux consommateurs de se rétracter.
Dans son communiqué, la CRE ne dit rien sur les pénalités de rupture appliquées aux clients professionnels, mais tant le régulateur que le médiateur de l’énergie les ont identifiées comme un problème nécessitant des mesures correctrices.
Ce « contrôle des informations et des conditions contractuelles » doit être accompagné selon la CRE du« un cadre réglementaire prudentiel » nouvelle, qui oblige les fournisseurs à organiser leur approvisionnement en fonction des engagements de prix qu’ils prennent avec leurs clients.
La CRE indique que « Nous avons constaté un manque de prudence de la part de certains fournisseurs qui se sont surexposés aux marchés de gros (« spot ») à court terme et n’ont pas pris les mesures nécessaires ».
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Certains ont été contraints d’imposer « augmentations brutales des factures lors des contrats », ou pire encore, à l’échec. Quatre fournisseurs d’électricité et un fournisseur d’électricité et de gaz ont vu leurs agréments retirés ou suspendus entre décembre 2021 et mars 2022.
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