Le recrutement au coeur des enjeux au Salon Industriel de l’Abitibi-Témiscamingue

Pour Manon Rouillier, présidente d’honneur de l’événement, le Salon Industriel est avant tout une occasion de réseauter et de se faire connaître auprès des clients.
Selon Mme Rouillier, des enjeux importants dans les secteurs industriel, manufacturier et de la construction occupent également les discussions entre les participants.
Pénurie de main-d’œuvre, pénurie de main-d’œuvre, pénurie de main-d’œuvre, répète-t-elle. Nous avons passé des années, fabricants et constructeurs, à privilégier l’offre de service, le produit et les brochures. Nous ne pensions qu’à cela. Nous avons en quelque sorte oublié quelle est la promesse faite à nos employés.
Conciliation travail-famille et logement
Mme Rouillier estime que la rétention des travailleurs recrutés est certainement mise à mal par le manque de places en garderie et la pénurie de logements.
Actuellement, nous voulons attirer des travailleurs étrangers comme main-d’œuvre. Les travailleurs étrangers doivent être logés. Mais pour l’instant nous ne pouvons pas
elle dit.
Fabrice Coulombe, directeur commercial et marketing du cabinet RM Recrutement International, spécialisé dans la facilitation de l’immigration de travailleurs étrangers, craint de devoir revoir l’attribution des logements.
Nous respectons toujours le ratio d’un travailleur par chambre. Ils peuvent avoir des espaces communs, mais ils ont chacun leur propre chambre. Par contre on commence à leur parler avec la pénurie de logement de peut-être les mettre deux par chambre
précise M. Coulombe.
Selon Manon Rouillier, il reste du travail à faire pour assurer la rétention à long terme des travailleurs.
Un ralentissement de la chaîne d’approvisionnement
Tommy Ladouceur, représentant de Longus Équipements, considère que la pénurie de main-d’œuvre se fait davantage sentir dans les retards récurrents des commandes. Selon lui, le manque de main-d’œuvre, tant au niveau régional qu’international, entraînerait un certain ralentissement des opérations.
Il y a des emplois qu’on ne peut pas faire parce qu’il y a un manque de main-d’oeuvre. Soit on les prolonge, soit on les repousse. Il est certain que le manque de main-d’œuvre est un problème national et même international.
déclare Paul Benoît, directeur technique chez GFL Environnement.
Manon Rouillier considère qu’il est important de souligner ces enjeux préoccupants et d’en parler davantage afin d’en arriver à une solution durable.
Avec les informations de Guillaume Renaud
canada-lapresse