Le Rassemblement national a intégralement remboursé son « emprunt russe »

Le Rassemblement national (RN) a remboursé la totalité de son « emprunt russe », a appris franceinfo mardi 19 septembre auprès du parti, confirmant une information du Figaro. Le parti a remboursé la totalité de son emprunt russe, soit 6 088 784 euros.

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« C’est un soulagement pour Jordan Bardella qui entrera en campagne sans cela », assure le député RN Kévin Pfeffer, également trésorier du parti. En remboursant cet emprunt, la tête de liste RN pour les élections européennes entend repousser les soupçons d’alignement avec le « discours russe ». Cet emprunt, au cœur des attaques menées par les adversaires du parti de Marine Le Pen, a été souscrit en 2014 auprès d’une banque tchéco-russe par l’ancien Front national, alors dirigé par le triple candidat à la présidentielle. Depuis 2016 et la faillite de la banque tchéco-russe First Czech Russian Bank, le prêt RN était entièrement entre les mains d’une société russe, Aviazapchast.

Le RN aidé par ses résultats aux législatives

« Ce remboursement anticipé a été rendu possible par la politique d’économies, de restructuration de ses services, de renégociation de ses contrats menée depuis plusieurs années par le RN, par les résultats des élections législatives de juin 2022 et l’augmentation concomitante de la subvention annuelle de l’État. réunion au Rassemblement National », indique mardi 19 septembre le parti dans un communiqué. Pour rembourser cet « emprunt russe », le RN a en effet puisé dans la dotation publique de 10,1 millions d’euros reçue cet été pour ses résultats aux législatives de 2022.

Dans son communiqué, le Rassemblement national précise « que ce prêt avait été contracté pour financer ses activités politiques et assurer sa participation aux élections» affronter « aux refus de toutes les banques européennes, au premier rang desquelles les banques françaises, de lui accorder un prêt à cette époque ». L’occasion pour le parti de réitérer son souhait de voir la création d’un « banque de la démocratie » pour aider les partis à financer notamment leurs campagnes électorales. Plusieurs demandes de banques françaises pour obtenir un prêt de 4 millions d’euros pour les élections européennes ont été formulées, détaille le RN, « sans réponse positive », « Pour l’instant ».