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L'Europe

Le Premier ministre britannique Boris Johnson survit au vote de défiance du Parti conservateur

Malgré la colère qui gronde après des mois de scandale, le Premier ministre britannique Boris Johnson a gagné lundi la confiance de sa majorité au Parlement lors d’un vote des députés conservateurs.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a sauvé son poste, lundi 6 juin, en remportant un vote de défiance de sa majorité, dont il risque toutefois de sortir encore plus affaibli.

Deux ans et demi après sa victoire triomphale dans les urnes, le dirigeant de 57 ans, de plus en plus contesté, a une nouvelle fois démontré sa capacité à se sortir des situations les plus périlleuses. Mais il reste embourbé dans l’affaire Partygate, les soirées très arrosées organisées à Downing Street pendant les confinements, et le vote de lundi a montré les profondes divisions au sein du Parti conservateur. Cela devrait laisser des traces.

Sur les 359 députés conservateurs qui ont voté, 211 ont voté en faveur de l’ancien maire de Londres, contre 148 qui voulaient l’évincer, un groupe considérable de rebelles susceptibles de paralyser l’action gouvernementale.

Fin 2018, Theresa May avait survécu à une motion de censure avec une marge plus large que son successeur, avant de démissionner quelques mois plus tard, trop affaiblie pour diriger.

Jusqu’à présent, Boris Johnson a totalement refusé de démissionner.

Après des semaines de spéculations, les événements se sont précipités lundi matin, fermant à peine la parenthèse festive des célébrations des 70 ans de règne d’Elizabeth II. Le président de la commission du Parti conservateur de 1922, Graham Brady, a annoncé que le seuil fatidique de 54 lettres de députés, soit 15% du groupe parlementaire, appelant au départ de M. Johnson, avait été atteint, déclenchant le vote.

En cas de défaite, une élection interne aurait été convoquée pour désigner un nouveau chef du parti, qui serait devenu chef du gouvernement, dans un contexte délicat de guerre en Ukraine et d’inflation au plus haut depuis 40 ans.

Victorieux, il ne pourra pas être visé par une nouvelle motion de censure pendant un an, selon les règles en vigueur.

« Le gouvernement ne peut pas tout faire »

Plaidant sa cause auprès de ses troupes avant le vote, Boris Johnson les avait exhortées à mettre fin à une saga qui, selon lui, n’intéressait les médias que pour « parler exclusivement de ce que nous faisons pour le peuple de ce pays », selon un dirigeant de le Parti conservateur.

Abordant leur côté thatchérien, il avait fait miroiter baisses d’impôts et coupes dans l’administration, contrastant avec les interventions publiques massives de ces dernières années en faveur de la pandémie, ou plus récemment de la crise du coût de la vie.

« Le moment est venu de reconnaître que parfois le gouvernement ne peut pas tout faire », a-t-il déclaré.

Ces explications, et les efforts déployés toute la journée par ses ministres les plus fidèles à la télévision, sont loin d’avoir convaincu tout le monde.

Après l’ancien ministre du cabinet Jeremy Hunt, considéré comme un successeur possible, le chef conservateur écossais Douglas Ross a annoncé qu’il voterait contre Boris Johnson, invoquant la « colère » du public face aux violations des règles de Covid.

Une majorité de Britanniques veulent qu’il parte

Malgré l’accumulation de scandales et la colère du public et de sa majorité, Boris Johnson s’est maintenu ces derniers mois en mettant notamment en avant son rôle de premier plan dans la réponse occidentale à l’invasion russe de l’Ukraine.

Il a également été aidé par l’absence d’un successeur clair dans les rangs des conservateurs, au pouvoir depuis 12 ans au Royaume-Uni, d’autant plus que la star du ministre des Finances Rishi Sunak, longtemps chouchou du parti, s’est brutalement ternie en raison de à sa fortune et aux régimes fiscaux de sa femme, en ces temps de hausse du coût de la vie.

La baisse de popularité de Boris Johnson a déjà infligé de lourds revers aux conservateurs lors des élections locales début mai. La majorité doute de plus en plus de la capacité de « BoJo », hué par la foule lors des célébrations du jubilé de la reine, à remporter les élections législatives de 2024.

Longtemps un atout, sa personnalité fantasque, souvent désinvolte, agace désormais de nombreux Britanniques.

Selon un sondage publié lundi par YouGov, 60% des Britanniques souhaitaient que les conservateurs évincent leur chef – mais seulement 32% des électeurs de la majorité.

Les répercussions de Partygate ne sont pas terminées non plus. Après la police et la haute fonctionnaire Sue Gray, une autre enquête est prévue, celle-ci parlementaire. Si ce dernier conclut, a priori à l’automne, que Boris Johnson a trompé la Chambre des communes en affirmant ne pas avoir enfreint les règles, il est censé démissionner.

Avec l’AFP


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