le Parquet national financier ne constate aucun « acte grave de corruption ou de trafic d’influence »

Les investigations menées par le Parquet national financier (PNF) visant le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024 n’ont pas révélé, « à ce stade, il existe des éléments qui pourraient conduire à des actes de corruption ou de trafic d’influence extrêmement graves »a déclaré leLe procureur national financier, Jean-François Bohnert, mercredi 13 septembre au micro de RTL.
« Les thématiques sur lesquelles nous travaillons sont principalement les délits de forme, les questions de favoritisme, les prises d’intérêt illégales. C’est la façon dont certains contrats ont été distribués, les arrangements, c’est le fonctionnement des uns et des autres que nous sommes en train de démêler. »il expliqua.
Des perquisitions ont été menées en juin au siège du Cojop et de l’établissement public chargé des infrastructures, la Société de livraison des travaux olympiques (Solideo), ainsi qu’au domicile de deux cadres du Cojop dans le cadre de deux enquêtes préliminaires menées par le PNF.
La dernière en date a été ouverte en 2022 sur d’éventuelles irrégularités et conflits d’intérêts liés aux marchés publics suite à la publication de rapports provisoires de l’Agence française anticorruption et à la dénonciation d’un élu parisien devant la justice.
Mais il s’agit d’une première procédure pénale, lancée en 2017 pour des soupçons de « prise illégale d’intérêts, favoritisme et détournement de fonds publics ». qui a connu une accélération avant l’été.
Pas de gardes de police pendant les Jeux
Celle-ci vise plusieurs contrats attribués par le comité de candidature (GIP 2024) et le Cojop, ainsi que les conflits d’intérêts nés des départs de leur ancienne société cofondée en 2008, Keneo, vers Paris 2024, d’Etienne Thobois, actuel directeur général. du Cojop, et Edouard Donnelly, directeur exécutif des opérations des Jeux.
M. Bohnert a assuré que ces investigations n’aboutiraient pas à des gardes à vue pendant les Jeux. « Notre objectif est de permettre un processus pacifique (…) d’une célébration universelle. Il ne nous appartient pas de perturber cet événement. C’est pour cela que nous avons travaillé en amont »a-t-il expliqué, rappelant que c’est pour cela que les perquisitions « est arrivé plus d’un an avant le début des Jeux ». « C’est le signe que nous prenons les choses très au sérieux sur le fond, mais aussi que nous respectons ce grand événement. »
LemondeSports