Le nombre record de nouveaux arrivants pèse sur la capacité des organismes d’accueil en Alberta

À Edmonton, la Francophonie albertaine plurielle (FRAP) organise une nouvelle journée d’orientation scolaire pour les nouvelles familles francophones venant s’établir dans la province, notamment celles de Cerf rougede Fort McMurray et Edmonton.
L’événement programmé exceptionnellement en ligne, jeudi, fait suite au nombre élevé de nouveautés reçues à cette période de l’année. Entre septembre et décembre, environ 400 nouveaux arrivants d’expression française ont choisi de s’établir dans la capitale albertaine, selon le directeur général de la FRAP
Alphonse Ndem Ahola.En général, on organise ce genre d’événement fin août, juste avant la rentrée, en septembre », explique Alphonse Ndem Ahola. « Par exemple, nous l’avons organisé entre le 22 et le 25 août l’an dernier.
L’organisme d’aide à l’intégration organise généralement une semaine d’orientation, mais en raison de la nouvelle situation et du temps et des ressources limités, il a réduit la durée de la formation à une seule journée.
Nous avons concentré cette fois ces informations […] Nous n’avons pas vraiment les ressources et nous n’avons pas prévu cela, mais c’est un jour spécial parce que nous voulons vraiment [les nouveaux arrivants] rattraper [cette journée]
explique Alphonse Ndem Ahola.
Selon le directeur de FRAPNous voulons nous adapter aux besoins de nos nouveaux arrivants et de nos communautés […] et cette première journée d’orientation est en fait déjà une première adaptation.
Alphonse Ndem Ahola explique que les nouveaux venus ont beaucoup de connaissances. Ils sont mieux informés sur un certain nombre de choses. Ils connaissent mieux le Canada, probablement à cause des réseaux sociaux et autres.
» Nous devons changer la façon dont nous les recevons. Nous devons changer notre façon de les informer. »
Une tendance à l’échelle de la province
Cette augmentation du nombre de nouveaux arrivants pèse également sur les problèmes communs déjà rencontrés par les immigrants établis, notamment le logement et l’emploi, explique le président-directeur général de la Centre pour les nouveaux arrivants de CalgaryAnila Lee Yuen.
Les populations les plus importantes accueillies au centre proviennent du sous-continent indien, de l’Inde, du Pakistan, de la Chine et des Philippines. C’est généralement là que l’on voit le plus grand nombre de nouveaux arrivants.
En 2022, son organisation a également accueilli près de 17 000 personnes venues d’Ukraine. Une situation imprévisible
ce qui l’oblige à se réorganiser. Nous avons eu la crise afghane et la crise ukrainienne, et ces deux crises nous ont apporté beaucoup plus de nouveaux arrivants que nous ne l’avions prévu.
elle dit.
Il y a cinq ou six ans, nous aurions pu avoir 20 000 ou 25 000 personnes toute l’année, du monde entier
dit Anila Lee Yuen.
» Ce fut une année très difficile, nous n’étions pas sûrs de pouvoir accueillir tout le monde. »
En plus des défis organisationnels, le centre doit faire face à un certain nombre de problèmes systémiques de discrimination, de racisme et de xénophobie auxquels sont confrontés les nouveaux arrivants, comme l’explique Anila Lee Yuen.
Les propriétaires demandent souvent des références, trois mois à l’avance, et peut-être des talons de paie et des choses comme ça que les nouveaux arrivants n’ont peut-être pas.
elle explique. Nous devons également surmonter cela.
L’augmentation du nombre de nouveaux arrivants exerce une forte pression sur les ressources disponibles. Nous faisons donc de notre mieux pour défendre les intérêts des nouveaux arrivants et les aider à obtenir ces références et ce genre de garanties.
dit Anila Lee Yuen.
Les deux responsables des organismes d’accueil s’entendent sur la nécessité de repenser les services d’orientation des nouveaux arrivants, pour les adapter à la réalité du moment. J’espère vraiment que la nouvelle année sera bien meilleure
conclut Anila Lee Yuen.
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