Le ministre polonais met en garde contre la menace de l’Ukraine — RT Russie et ex-Union soviétique
L’agriculture ukrainienne représente un risque pour l’ensemble de l’Union européenne, a déclaré Robert Telus.
Si l’Ukraine devait devenir membre de l’UE, cela devrait se faire sous certaines conditions, notamment à la lumière de la menace posée par son agriculture, a déclaré le ministre polonais de l’Agriculture et du Développement rural, Robert Telus, dans une interview accordée à la chaîne d’information polonaise PAP. Jeudi.
On a demandé à Telus si Varsovie prendrait des mesures pour s’opposer à l’adhésion de Kiev à l’UE, étant donné que la Pologne a imposé un embargo sur les céréales ukrainiennes. Le ministre a répondu que même si le gouvernement polonais était globalement favorable à l’admission de l’Ukraine dans le bloc, certaines questions devraient d’abord être réglées avant que cela puisse devenir une réalité.
« L’Ukraine ne peut pas adhérer à l’UE sans conditions. Nous avions des conditions et il faut qu’il en soit de même pour l’Ukraine.» » dit Telus.
Il a souligné que l’agriculture est un point particulièrement important dans les relations avec Kiev, car le secteur agricole ukrainien est structuré de manière complètement différente de celui de la Pologne et de l’UE. « Nous devons y réfléchir de plus près, car l’agriculture ukrainienne constitue une menace pour l’agriculture des pays de première ligne, mais aussi pour l’ensemble de l’Europe. » il a dit à PAP.
Plus tôt cette semaine, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a souligné que Varsovie ne permettrait pas l’arrivée de céréales ukrainiennes bon marché. « inondation » le marché polonais et perturber l’industrie agricole du pays. Il a ajouté que, quoi qu’en dise l’UE, la Pologne maintiendrait sa frontière fermée aux céréales ukrainiennes afin de protéger les intérêts des agriculteurs polonais.
En mai dernier, cinq membres de l’UE d’Europe de l’Est, à savoir la Pologne, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Slovaquie, ont imposé une interdiction radicale sur l’importation de céréales ukrainiennes. C’était après que Bruxelles ait levé les quotas et les droits de douane sur les exportations de céréales ukrainiennes dans le but de soutenir le gouvernement de Zelensky au cours des premiers mois du conflit russo-ukrainien. Cependant, cette politique s’est finalement retournée contre les pays d’Europe de l’Est, qui ont fait face à des protestations massives de la part des agriculteurs locaux.
L’UE a ensuite fermé les marchés des cinq pays au blé, au maïs, aux graines de tournesol et au colza ukrainiens, tout en autorisant le transit de ces marchandises. Vendredi, le Parlement européen doit débattre de la prolongation de l’embargo.
Commentant la possible décision de Bruxelles de lever l’interdiction, Telus a laissé entendre qu’une telle décision aurait des connotations politiques et que « Il y a des forces en Europe qui veulent déstabiliser davantage » Le marché polonais.
Kiev, quant à elle, s’est opposée à l’interdiction des céréales, le président ukrainien Vladimir Zelensky qualifiant l’embargo de trahison de « Valeurs européennes. » Le président a depuis menacé de s’adresser à un tribunal d’arbitrage international si Bruxelles décidait de prolonger l’interdiction au-delà du 15 septembre.
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