Le Maroc, bon élève dans la région MENA
Les efforts du Maroc pour renforcer l’entrepreneuriat féminin lui ont valu une note de 100 sur 100 sur ce critère dans l’indice « Femmes, Entreprise et Droit » établi par la Banque mondiale. Le Royaume affiche en revanche un score de 75,6 points sur 100 à l’indice global en 2023, soit le même niveau qu’en 2022. Il se classe ainsi au troisième rang des pays de la région MENA avec un score plus élevé à 75.
LE Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) est la région avec le score le plus bas dans l’édition 2023 du rapport »Les femmes, les affaires et le droit» établi par le Banque mondiale. Avec un score moyen de 53,2, il se situe 23,9 points en dessous de la moyenne mondiale (77,1 points). Le rapport de l’Institution de Bretton Woods répertorie un total de six réformes mises en œuvre par quatre des 20 économies de la région au cours de l’année écoulée. Dans L’Entrepreneuriatneuf économies de la région obtiennent une note de 100. C’est la Marocde la’Arabie Saouditede Bahreïnde Djiboutide la’Egyptede la Emirats Arabes Unisde la’Irakde la Jordan et de Malte.
De même, l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis sont les seuls pays du monde. Région MENA d’enregistrer une note de 100 pour l’indicateur Rémunération. Concernant l’indicateur du mariage, seule Malte obtient un score de 100. L’Irak, pour sa part, a le score maximum pour l’indicateur Entrepreneuriat après l’interdiction de la discrimination fondée sur le sexe dans les services financiers, contre un score de 75 dans l’édition précédente du rapport.
A noter que sur les 44 économies dans le monde ayant obtenu un score supérieur à 90, une seule se situe dans la région MENA : Malte (91,3). Et sur les 20 économies de la région MENA, seules trois ont un score supérieur à 75. Il s’agit de Malte, des Émirats arabes unis (82,5) et du Maroc (75,6). En revanche, la Cisjordanie et Gaza (26,3) sont les économies les moins bien classées de la région, suivies par le Yémen (26,9) et le Qatar (29,4). Selon le rapport, les économies MENA obtiennent de bons résultats dans le domaine de l’entrepreneuriat (score moyen de 86,3).
Par exemple, tout des économies de cette région ont des lois autorisant femmes signer un contrat, enregistrer un entreprise et ouvre un compte bancaire tout comme un homme. Dans les domaines de La parentalité (note moyenne de 35),Entrepreneuriat (score moyen de 86,3) et le Retraite (score moyen de 58,8), la région MENA a progressé respectivement de 1, 1,3 point et 2,5 points l’année dernière. En revanche, la région n’a enregistré aucune amélioration en 2022 dans les domaines de la mobilité, du travail, de la rémunération, du mariage et du patrimoine.
Mariage et parentalité : il reste beaucoup à faire
Le document du Banque mondiale indique par ailleurs que des difficultés « importantes » subsistent, notamment dans les domaines du mariage et de la parentalité, qui obtiennent une note moyenne de 35 sur 100.
En 2022, le score moyen mondial de l’indice élaboré par la Banque mondiale n’aura augmenté que d’un demi-point pour atteindre 77,1 sur 100. Ce qui signifie, selon l’institution, que les femmes ne bénéficient pas d’une moyenne d’à peine 77% des droits légaux reconnu aux hommes. Le rapport note qu’au rythme actuel des réformes, dans de nombreux pays, une jeune femme qui entre aujourd’hui sur le marché du travail prendra sa retraite avant de pouvoir obtenir les mêmes droits que les hommes.
« À un moment où croissance économique mondiale ralentit, tous les pays doivent mobiliser l’ensemble de leurs capacités de production pour faire face à la confluence des crises auxquelles ils sont confrontés », souligne Indermite Gilléconomiste en chef à Banque mondiale et premier vice-président chargé de l’économie du développement. Selon lui, les États ne peuvent pas se permettre de laisser de côté près de la moitié de leur population. Le fait qu’une grande partie du monde n’accorde pas aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes constitue non seulement une injustice à leur égard, mais aussi un obstacle à la capacité de ces pays à promouvoir le développement. vert, résilient et inclusif.
Rappelons que le rapport examine les lois et réglementations de 190 pays au regard de huit domaines qui influencent la participation des femmes à la vie économique : mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, patrimoine et retraite. Aujourd’hui, seuls 14 pays (Belgique, Canada, Danemark, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Islande, Lettonie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Suède) ont atteint la parité juridique totale. Près de 2,4 milliards de femmes en âge de travailler dans le monde ne bénéficient toujours pas des mêmes droits que les hommes. Cependant, en comblant l’écart entre les sexes en matière d’emploi, le PIB par habitant pourrait augmenter à long terme de près de 20 % en moyenne. En outre, des études estiment qu’entre 5 000 et 6 000 milliards de dollars de gains économiques mondiaux pourraient être réalisés si les femmes créaient et développaient de nouvelles entreprises au même rythme que les hommes.
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Les sites du Technopark célèbrent l’entrepreneuriat féminin jusqu’au 20 mars
Pour encourager et soutenir l’entrepreneuriat féminin, tous les sites du Technoparc (Casablanca, Rabat, Tanger, Agadir) proposent, du 1er au 20 mars, un la programmation riche en formations, coaching personnalisé, ateliers et conférences inspirantes. Par ailleurs, comme chaque année, le Technoparc propose un ensemble d’initiatives pour promouvoir et soutenir Femmes marocaines dans leur parcours entrepreneurial. Pour sa treizième édition, il met en avant Femme marocaine en choisissant pour axe «Femmes en Action : le Technopark célèbre et encourage l’entrepreneuriat féminin« . Pour rappel, l’année précédente, le Technoparc avait organisé une édition qui a duré 30 jours. Elle a réuni 50 intervenants et experts, 55 ateliers et ateliers, 40 exposants au souk solidaire, au profit de 1 000 bénéficiaires. A cette occasion , une conférence plénière a été organisée le 3 mars à Technoparc Casablanca«De la résilience à la performance : les femmes marocaines façonnent le changement« . Lors de cette rencontre, les participants ont pu découvrir les parcours « exceptionnels » de ces des femmes inspirantes qui travaillent activement dans des actions concrètes pour un développement prospère inclusif et durable.
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