Le faible taux de réussite à l’examen du Collège des infirmières préoccupe le syndicat

Selon les calculs syndicaux, seulement 34 % des 42 candidates à la profession infirmière (CEPI) de l’Abitibi-Témiscamingue ont réussi l’examen. C’est en deçà du taux québécois de 51 % et bien en deçà du taux de 97,5 % obtenu lors de l’examen 2020 par les diplômées en sciences infirmières du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
Il était extrêmement difficile d’obtenir le taux de réussite spécifique à la région. Nous avons dû recouper les données, c’est-à-dire aller sur le site de l’Ordre et avec la liste des 42 candidats à la profession infirmière que nous avions en Abitibi-Témiscamingue, nous avons vérifié leur statut, à savoir s’ils sont infirmiers ou encore candidats
explique le président de la FIQ-SISSAT, Jean-Sébastien Blais.
Selon lui, la situation est d’autant plus préoccupante dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre.
» Cela nous inquiète beaucoup de voir un taux de réussite aussi faible dans la région. Il y a déjà des managers qui nous ont interpellés en nous disant qu’il y avait des candidats au métier d’infirmier qui songeaient déjà à abandonner. Et vous savez, avec notre situation de travail, nous ne pouvons pas nous permettre d’en rater une. Il faut donc vraiment les coacher et les aider à réussir le prochain examen. »
À noter que ces candidates à la profession infirmière peuvent toujours travailler dans le réseau de la santé, mais sous la supervision d’une infirmière.
Travailler avec le CISSS-AT
Jean-Sébastien Blais demande donc une rencontre d’urgence avec le Service des soins infirmiers du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT), afin de s’assurer que les conditions sont mises en place. afin qu’un maximum de candidats puissent réussir leur examen de rattrapage, prévu en mars.
M. Blais croit qu’il faut agir sur leurs conditions de travail, plus particulièrement la conciliation travail-études. Il plaide pour un meilleur accompagnement et soutien clinique en milieu de travail par des infirmières expérimentées. Des éléments qui auraient pu être plus difficiles à maintenir dans le contexte de la pandémie.
Le message que je veux envoyer au CEPI est : continuez, n’abandonnez pas. Nous allons vous aider. Nous vous guiderons. Nous avons besoin de chacun de vous pour pouvoir prodiguer des soins sécuritaires à la population de l’Abitibi-Témiscamingue. Et s’ils ont besoin de soutien, quoi que ce soit, ils peuvent toujours contacter leur syndicat et nous ferons des démarches auprès du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue pour leur donner le maximum de ressources dont ils peuvent disposer.
assure Jean-Sébastien Blais.
La FIQ a demandé à l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec d’avancer la tenue de l’examen de rattrapage et de réduire ou de suspendre les frais de rattrapage.
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