Le commissaire aux droits de la personne de la Colombie-Britannique dénonce les rassemblements anti-LGBTQ prévus partout au Canada

La commissaire aux droits de la personne de la Colombie-Britannique, Kasari Govender, se dit troublée par les « marches alimentées par la haine » prévues mercredi dans plusieurs communautés de la province et du Canada.

Des affiches créées par un groupe appelé « 1MillionMarch4Children » indiquent que les participants « s’unissent contre l’idéologie du genre dans les écoles », ce qui fait référence aux programmes d’orientation sexuelle et d’identité de genre enseignés dans les écoles publiques de la Colombie-Britannique.

La déclaration de Govender affirme que les manifestations pacifiques protègent la démocratie et génèrent un débat, mais que les droits humains de la communauté trans et LGBTQ « ne font pas l’objet d’un débat ».

Elle affirme qu’une enquête menée par son bureau a montré que près des deux tiers des élèves LGBTQ ne se sentent pas en sécurité à l’école, contre 11 % des élèves hétérosexuels, et que les tentatives visant à les rayer des programmes scolaires sont haineuses.

Un communiqué de la ville de Whitehorse indique qu’elle est au courant d’une marche prévue le 20 septembre dans la ville de Yukon et affirme que les messages anti-LGBTQ ciblant les membres de la communauté ne seront pas tolérés.

Les agents chargés de l’application des règlements à Whitehorse sont au courant de la marche prévue ainsi que d’une contre-manifestation, et la ville affirme que la GRC assurera la surveillance.

Govender affirme dans un communiqué que ceux qui veulent « protéger » leurs enfants en supprimant les soutiens scolaires pour les étudiants gays, bisexuels, trans et autres sont mal informés.

« En tant que parent, j’implore ceux qui pensent protéger leurs enfants : rayer les personnes LGBTQ2SAI+ de notre programme scolaire ne changera pas l’identité de votre enfant, mais cela rendra les écoles et les personnes LGBTQ2SAI+ qui y sont moins sûres », dit-elle. dans sa déclaration.

Les personnes trans sont devenues la cible d’une « vague de désinformation, de théories du complot et de haine », explique Govender.

« Il ne s’agit pas seulement de haine fondée sur l’identité de genre ; ces rassemblements sont un affront à la dignité humaine, à l’expression et aux droits de chacun d’entre nous », dit-elle.

Une lettre de Govender au Premier ministre David Eby l’exhorte à divulguer des détails sur l’efficacité des 12 recommandations que le bureau de Govender a soumises à la province en mars.

Les recommandations découlent d’une enquête publique qui a examiné les rapports de haine en Colombie-Britannique.

Ces recommandations fournissent une « feuille de route sur la manière de prendre des mesures concrètes et transformatrices contre la haine », déclare Govender.