Lampedusa, messe du Pape à Marseille, patrimoine… Ce qu’il faut retenir du discours de Macron

A la veille des Journées du patrimoine, Emmanuel Macron était en déplacement à Semur-en-Auxois, en Côte-d’Or, pour évoquer la préservation du patrimoine en milieu rural. Le chef de l’Etat a notamment annoncé le lancement d’une « collection pour le patrimoine religieux » qui permettra d’y rénover des édifices religieux. Le président de la République ambitionne de « lever 200 millions d’euros sur quatre ans ». L’initiative devrait bénéficier à plusieurs milliers de bâtiments (3 000 à 4 000) dont l’état « fait craindre pour leur préservation ».

Un don hors taxes

Cette souscription nationale sera orientée vers les communes de moins de 10 000 habitants. Un seuil relevé à 20 000 pour les territoires d’outre-mer. Ce don sera défiscalisé à hauteur de 1.000 euros « comme ce fut le cas sur le chantier de Notre-Dame de Paris », a précisé Emmanuel Macron. Sur France Bleu, Célia Vérot, directrice générale de la Fondation du Patrimoine, qui organisera cette collecte, souligne l’importance du dispositif. « On a de jolis sites mais quand on y regarde de près, ça fait dix ans que c’est fermé, il y a des fissures. Nous devons nous en occuper maintenant, sinon cela va coûter cher.»

« C’est chez moi que je dois aller », assure Macron à propos de la messe du pape

Au-delà de la question patrimoniale, Emmanuel Macron a été invité à commenter l’actualité nationale et internationale et notamment ce début de polémique autour de sa présence lors de la messe du pape François à Marseille la semaine prochaine. Le président a défendu sa décision d’assister au service. « Je considère que c’est ma place. Je n’irai pas en tant que catholique, j’irai en tant que président de la République qui est en fait laïque. Moi-même, je n’aurai pas de pratique religieuse pendant cette messe », a-t-il déclaré.

La France continuera « évidemment » à accueillir des artistes du Sahel

L’actualité française a également été marquée ces derniers jours par cette lettre des directions générales des affaires culturelles (Drac) demandant l’arrêt immédiat de tout projet de coopération culturelle avec des artistes du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le président Emmanuel Macron a confirmé vendredi que la France « continuera à accueillir, évidemment » des artistes du Sahel tandis que des voix s’élevaient dans le monde de la culture pour dénoncer cette directive administrative.

« Quand on dit qu’il n’y aura pas de visa ou qu’on annule tous les événements qui se tiendraient en France avec tous les artistes venant du Burkina Faso, du Mali ou du Niger : c’est faux, ça n’arrivera pas », a assuré le Chef de l’Etat, ajoutant que « la vocation de la France est d’accueillir les artistes, les intellectuels et de pouvoir les faire briller en toute liberté ».

Lampedusa : Macron évoque un « devoir de solidarité européenne »

Quelques jours après l’arrivée massive de migrants sur l’île italienne de Lampedusa, Emmanuel Macron a défendu vendredi un « devoir de solidarité européenne » envers l’Italie, annonçant que des travaux étaient en cours entre les deux gouvernements et que « des décisions seront prises ». sur l’île italienne de Lampedusa montre que « les approches strictement nationalistes ont leurs limites », a-t-il déclaré. Emmanuel Macron ne veut pas « laisser l’Italie seule avec ce qu’elle vit aujourd’hui ».