L’alliance centriste Ensemble de Macron détient une faible majorité après le premier tour des élections législatives

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Le camp centriste du président français Emmanuel Macron se dirige vers la semaine avant un deuxième tour crucial de scrutin lors des élections à la chambre basse avec un avantage extrêmement mince sur la gauche.
L’alliance Ensemble des partis centristes de Macron a remporté dimanche 25,75% du vote populaire, selon le décompte final du ministère de l’Intérieur, tandis que le bloc NUPES de Jean-Luc Melenchon est arrivé deuxième avec 25,66%.
Manuel Bompard, l’un des plus anciens alliés de Mélenchon, lui-même candidat à un siège à Marseille, a mis en cause la crédibilité du résultat.
« Alerte à une nouvelle manipulation par Darmanin », a déclaré Bompard dans un post Twitter lundi matin, en référence au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Bompard a déclaré que le NUPES avait remporté quelque 200 000 votes supplémentaires qui n’ont pas été pris en compte dans les résultats finaux, sans présenter aucune preuve de son affirmation.
ALERTE À LA NOUVELLE MANIPULATION DE #DARMANIN
Alors que la #NUPES réalise 6 101 968 voix (soit 26,8%), le ministère de l’intérieur ne lui attribue que 5 836 202 voix (soit 25,7%) pour faire apparaître artificiellement le parti de #Macron en tête.
Allo le Conseil d’Etat ?
— Manuel Bompard (@mbompard) 13 juin 2022
L’alliance de Macron lutte pour la majorité parlementaire
Même si l’alliance de Marcon est bien placée pour obtenir le plus grand nombre de sièges avec une large marge, les principaux instituts de sondage ont déclaré que le président pourrait encore perdre son emprise sur le Parlement lors du dernier tour de scrutin.
Selon une prévision du sondeur Elabe, Ensemble devrait remporter entre 260 et 300 sièges au Parlement – avec une majorité absolue à 289 – tandis que la gauche obtiendrait 170 à 220 sièges, une forte augmentation par rapport à 2017.
Le sondeur rival Ipsos s’attendait à ce qu’Ensemble remporte 255 à 295 sièges.
Avec une inflation galopante qui fait grimper le coût de la vie et érode les salaires, Macron a eu du mal à tirer parti de sa réélection en avril, Mélenchon le présentant comme un libre-échangiste plus soucieux de protéger les riches que les familles endurcies.
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